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Résumé : Pendant que Charles Grosbois se dore la pillule au soleil, Louis Grandclerc a
décroché son téléphone et ça ce n'est pas pour aller zouquer au bord de la lagune.
Grandclerc habitait (comme on a pu le lire exactement
à la fin des feuilletons précédents) l’une de ces maisons bâties dans les quartiers nord de Thouars, derrière la gare, à la grande époque du rail. Un petit pavillon en pierre avec un jardinet à
légumes derrière, et un parterre à roses devant.
Il avait déjà servi un verre de Duhomard sur la toile cirée quand Balthazar poussa la porte du portillon fraîchement
repeinte. Car Louis Grandclerc était un homme soigneux. Il accueillit chaleureusement le journaliste. Depuis le temps ils étaient amis.
_ Bien content de vous voir Balthazar. Je pense que vous n'allez pas être déçu. Mais buvons d'abord à la mémoire d'un
être qui nous est cher à tous les deux. A Carlota ! Et à l'anarchie.
_ A Carlota ! A l'anarchie !
Le verre vidé, il fut promptement rempli.
Louis Grandclerc expliqua alors l'objet de son appel :
_ Comme vous j'ai de la tendresse pour Carlota. J'ai suivi dans vos colonnes ses... comment dire... je dirais ses
exploits. Je me demande même d'ailleurs si je n'ai pas connu son père. Un vieux camarade du nom de René Hobo. Vous aussi vous l'avez connu n'est-ce pas. Carlota était-elle la fille de
René ?
Balthazar plongea le nez dans son Duhomard.
Louis poursuivit :
_ Je vous demande pardon, je n'avais pas à vous poser cette question. J'ai été très triste lorsqu'on a appris la fin
brutale de cette fille épatante, triste mais fier d'elle aussi. Comme vous j'imagine. Et voilà que vous publiez la carte postale de cet imbécile de Grosbois. Je l'avoue cela m'a un peu foutu en
boule, mais le hasard étant le meilleur ami de l'homme après le chien, j'ai appris dans le même temps une chose incroyable !
Tenez vous bien à la table, c'est assez renversant.
Comme vous et comme bien d'autres je me suis toujours demandé pourquoi Carlota refusait d'endosser la mort d'Angeline
Grosbois. Je crois bien qu'on tient la solution. Et comme je vous aime bien. Nous allons la découvrir ensemble. Prenons votre auto, je vous guide.
A SUIVRE...