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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 04:49

 

incendie fautrat 32

 

 

Résumé : Voilà Carlota est morte au combat. Comme elle l'a voulu. Sans médaille, ni sonnerie. Comme une belle anarchiste.
Grâce au témoignage de la vieille dame qui avait vu Carlota sortir de la cabine téléphonique on put établir un portrait robot qui fut publié. Mais la vieille dame n'était pas physionomiste. A part l'anneau dans le nez et une capuche sur la tête, rien ne ressemblait à Carlota. Personne ne reconnaissait la personne représentée là.
_ On ne saura donc jamais qui était cette diablesse ! Personne ne l'a vue !C'est incroyable quand même, tempêtait le commissaire qui, Thouars aidant, avait pris ses habitudes au café des Arts et commençait à aimer bougrement le Duhomard. Le soir il retrouvait Balthazar et Karantec autour de plusieurs verres.
_ Ah vous savez Thouars est une république bizarre, concédait Balthazar, savez-vous qu'ici, dans ce trou perdu, Himmler le chef de la SS est venu passer deux jours entiers. Pourquoi ? Mystère !
_ Sapristi !
_ C'est comme vous dites. Je paie ma tournée.
_ C'est pas de refus.
_ Ah commissaire vous devenez un vrai Thouarsais ! disait Karantec.
_ Ma foi oui, le salon des vins me languit. C'est quand déjà ?
_ Dans six mois !
_ Bigre c'est long. Je me demande pourquoi ils n'en font pas deux ou trois par an.
_ Venez me voir un de ces jours que je vous arrange un peu cette mauvaise denture qui vous afflige proposait Karantec en dentiste consciencieux.
_ Ah c'est vrai que je me suis cassé les dents sur cette affaire concédait le commissaire en riant de tous ses chicots pourris. Allez je remets la tournée.
_ Non c'est la mienne !
_ Non la mienne !
_ Bof on les boira toutes de toute manière.

 

Magnifique résignation des naufragés !
A SUIVRE...
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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 04:46

 

incendie fautrat 31

 

 

Résumé :Carlota est foutue, elle a sorti la Kalachnikov d'ici à ce qu'elle ait deux ou trois grenades !


Encore une rafale, puis plus rien. Et soudain une formidable explosion.
_ Grenade défensive ! Hurla un type en gilet pare-balle.
La déflagration fit un énorme trou dans le mur qui avait protégé l'inspecteur Legrandu quand il était venu à la rencontre de Balthazar. Trois policiers avaient été touchés aux jambes. Toutes les armes braquées sur l'usine firent feu. Les impacts sur la façade faisaient éclater le crépis. On se serait cru à Beyrouth, ou Kaboul, ou Bagdad, ou Tripoli. Mais on était à Thouars, merde ! Deux-Sèvres !
Une autre explosion ébranla l'immeuble. Cette fois-ci elle provenait de l'intérieur. Une énorme flamme. Et un brasier soudain, gigantesque, accompagné d'autres explosions. L'usine s'embrasa en quelques secondes. Le spectacle était cruel et fascinant.
_ Merde elle s'est fait péter avec une réserve d'essence ! Hurla l'inspecteur Legrandu.
_ Ou bien c'est l'une de vos balles qui a touché des bidons de carburant, répliqua Balthazar furieux, les larmes aux yeux. Legrandu mit cet excès de sensiblerie sur le compte de la situation extrême. C'était la guerre ou presque.
incendie fautrat31
L'immeuble brûla pendant deux jours, la toiture et les étages s'effondrèrent. Il fallut longtemps avant qu'on puisse examiner cet immense tas de cendres tièdes. Il fallut d'abord abattre les murs et passer le tout au tamis.

 

On retrouva trois canons d'armes fondus, des bris d'os. Ceux d'une femme et ceux d'un chien. Et rien d'autre. La justice ferma le dossier, et ne chercha pas à savoir comment de manière illégale des écoutes téléphoniques avaient été mises en place. Voilà qui arrangeait bien tout le monde, et, avant tout, les patrons.
A SUIVRE...
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 04:23

calibres-30-OK.jpg

 

 

Résumé : c'est une brave vieille dame qui dénonce Carlota, sans savoir qu'elle vient naïvement de signer la fin d'une carrière assez brève mais marquante tout de même.
Ensuite on devine et on sait : usage d'un mégaphone, injonction à se rendre, premier tir essuyé, riposte. Re tir, re riposte, et le concert de poudre qui s'enchaîna interrompu par de longs silences.
Le préfet venait d'arriver et se faisait expliquer la situation dans la salle d'attente. Il se frottait les mains. Il voulut faire une déclaration à la presse et débita des banalités dans le genre « force reste toujours à la loi ». Le journaliste du Monde Libertaire murmura dans sa barbe «  mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie ».
Les heures passèrent. Quelques tirs sporadiques déchiraient le silence. Cette dernière phrase est assez bête mais il paraît que dans les romans policiers il faut la placer. Moi je ne voulais pas, mais c'est l'éditeur qui vient de la placer en loucedé.
Bon je profite qu'il ait le dos tourné pour la supprimer :
Les heures passèrent...
Comme les policiers parvenaient à s'approcher on entendit des rafales.
_ Merde une Kalachnikov, c'est la dernière chance du traqué... avec deux ou trois grenades. C'est l'arme des fous. Glapit le commissaire. Envoyez les gaz ! Envoyez les gaz ! Et les grenades assourissantes ! Les grenades aussi !
Pas de bol pour les flics, les commandos archi pointus avaient, dans leur précipitation, oublié la mallette aux lacrymogènes et aux grenades assourdissantes. Il fallut dépêcher d'urgence un CRS à moto : Niort aller et retour.
Le psychologue avait rangé son mégaphone depuis un bon moment. Son appel à la raison avait eu pour seule réponse de Carlota : «  le pouvoir ne doit pas être conquis, il doit être détruit ».
Le commissaire se tourna vers Balthazar qui lui répondit :
_ elle cite Bakounine.
En attendant les heures passèrent.
Le préfet furieux attendait le retour du motard.

 

Encore une rafale, puis plus rien. Et soudain ...
A SUIVRE...
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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 04:15

 

calibres 29

 

Résumé : Carlota est dans la nasse. C'est triste, mais c'était écrit, notamment dans l'épisode qui précéde.


On su bien plus tard que ce furent les appels téléphoniques de Carlota à Balthazar qui mirent la police sur la piste de la jeune fille. La ligne du journaliste fut mise sur écoute, comme tous ceux qui de près ou de loin étaient liés à ces exécutions : commissariat (eh oui, lui aussi), pompiers, élus, presse, etc. Une cabine téléphonique fut repérée assez vite lors du premier appel. La conversation fut brève, mais l'enquête menée sur place permis de trouver finalement un témoin clef. Une vieille dame qui avait l'habitude de promener son chien et qui se souvenait fort bien :
_ Oui, une jeune femme avec un gros chien blanc. Je la connais un peu, elle est discrète parce qu'elle habite, je crois, dans l'usine désaffectée de la rue Danton, ce n'est pas très légal je crois. Son chien est gentil mais il n'aime pas le mien, alors quand elle est sortie de la cabine téléphonique elle a dû sermonner son toutou et s'est excusée. C'était bien le soir que vous dites, juste après l' émission « plus belle la vie » quand Stéphanie a appris que Kevin la trompait, je m'en souviens bien parce que cet adultère je l'avais annoncé à ma voisine. Elle est bizarre cette jeune femme mais bien aimable quand même, mais quelle idée de se mettre un anneau dans le nez !
Les flics prélevèrent des poils de chien blanc. L'analyse montra que ce poil provenait du même animal que celui qui avait fréquenté la terrasse de l'Excelsior lors du premier assassinat. Plus de doute Carlota achevait sa fulgurante carrière.
Les poulets se mirent tout de suite en planque devant l'usine abandonnée un après-midi vers 15 h 30, alors que le matin même Lucien Birdat avait pris sa balle de pistolet dans la tête. Ils attendirent jusqu'à apercevoir une svelte silhouette dans l'encadrement d'une fenêtre brisée, puis la truffe d'un chien qui reniflait l'air et qui se mit à aboyer.
A SUIVRE ...
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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 04:15

 

calibres 28


Résumé : ça change, cette fois-ci Carlota a utilisé un pistolet. Elle tire bien quand même cette Carlota. Cela mériterait presque le respect s'il n'y avait pas mort d'homme.


Quelques jours passèrent mine de rien. On en avait presque perdu l'habitude. Balthazar se plongea avec délice dans le Mezcal à 50 ° ( non autorisé à la vente) avec dans le fond de la bouteille un petit scorpion pour faire beau. La classe ! Il préparait laborieusement les annonces de la foire Saint-Michel quand un appel le tira de ses exotiques méditations.
_ Balthazar rapplique ça tire à tout va rue Danton ! C'était le patron de l'hôtel des voyageurs, en face de la gare, au débouché de la rue Danton justement. Balthazar y avait quelques habitudes qui sont d'un autre registre et qui ne regarde personne ici.
Le quartier était bouclé. Mais en passant derrière la gare et en traversant les voies ferrées par le dépôt, le journaliste parvint à proximité d'une ancienne usine désaffectée. C'était là, et tout autour, que la fusillade faisait rage. L'inspecteur Legrandu aperçut Balthazar et vint le rejoindre en courant sous la protection du mur qui longe la rue Danton.
_ Qu'est-ce tu fous là ? C'est dangereux.
_ Mais qu'est-ce qui se passe ?
_ On a logé Carlota. Mais elle nous a vu venir, elle s'est retranchée. Les gars du Raid sont là, je ne sais pas comment tu es arrivé jusque là.
_ Ben couillon en passant par le buffet de la gare.
_ Tiens voilà le commissaire, il nous a vus.
En effet il arrivait sans trop se presser, assez courageusement il faut le reconnaître.
_ Ah monsieur Balthazar, je vous l'avais dit : les services secrets étaient sur le coup. Ils ont déniché notre Carlota je vais enfin pouvoir souffler. Bon ce n'est pas une interpellation facile, elle risposte la bougresse, mais je ne vois pas très bien comment elle peut s'en sortir désormais, c'est une question d'heure. Le psychologue de la police est là, c'est un expert. Il va faire appel à des souvenirs intimes, sa maman, son papa qui doit être bien navré de la voir dans une telle situation, bref la chanson ordinaire...
Balthazar était triste, il ne pipa mot sur l'échec certain de la tentative psychologique et plus encore sur l'appel au souvenir du papa. Au bout d'un moment il demanda :
_ On sait qui sait ?
_ Non, mais on va bientôt le savoir... quand elle n'aura plus de cartouches. On fait gaffe, elle a déjà blessé un brigadier à la main, rien de grave heureusement, mais on sait depuis un moment qu'elle tire bien la bougresse. Car c'est une femme. Sacrée femme tout de même. J'ai hâte de la connaître.
Balthazar serra les dents et s'il avait su prier peut-être... Il alerta le flic :
_ Quand même rappelez-vous Jules Bonnot ! Il a tenu tête à un régiment puis est mort sous les balles.
_ C'était un autre siècle. On use de psychologie désormais. De psychologie « le matérialisme est l'asymptote de la psychologie » : Lichtenberg.
_ N'empêche, la connerie tend toujours vers l'infini...
A SUIVRE ...
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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 03:10

 

calibres 27

 

 

Résumé : Une grève aux rotatives et un patron de moins à Thouars. Ah il y a parfois des dégâts colatéraux inattendus.
Le commissaire avait une gueule à faire peur. Déjà qu'il n'était pas bien beau de naissance. Un patron tué au marché, deux autres devant l'église, une patrone envoyée ad patres sur le chantier de sa future maison, son mari à l'hôpital et un chef d'entreprise fraîchement rayé de la liste du Medef... Faut avouer qu'en province on n'a pas trop l'habitude de ce genre de safari. S'il pensait avoir choisi Thouars pour roupiller, le réveil était rude.
_ Vous savez j'ai eu la tentation terrible de demander ma mutation, monsieur Balthazar. Mais ce serait reculer devant l'ennemi. Je puise dans ma réserve de courage «  le véritable courage consiste à être courageux précisèment quand on ne l'est pas » disait Jules Renard. Ô combien c'est vrai, entendre sonner le téléphone des appels urgents me glace le sang désormais. J'ai même du mal à trouver le sommeil. Pas vous ?
_ Des fois j'ai mal à la tête au réveil... Mais je sais pourquoi.
_ Donc cette fois-ci c'est nouveau : l'arme utilisée est une arme de poing : un Contender. C'est un pistolet un coup, très long, de grande précision. C'est un objet assez original, profilé un peu à l'ancienne,  très prisé chez les vrais amateurs de tir. Cette arme de poing a la particularité  d'être déclinable en plusieurs calibres. Il suffit de changer de canon, le reste du mécanisme est le même. L'arme est assez lourde mais parfaitement équilibrée. Elle était autrefois soumise à simple déclaration de détention, il faut une autorisation depuis une dizaine d'années seulement. Autant dire qu'il nous est quasi impossible de mettre la main dessus.L'expert en balistique est formel celui ou celle qui a tiré n'était pas loin, sur la petite terrasse qui surplombe la salle d'attente de la gare. On y accède facilement, on en repart tout aussi aisèment. Personne n'a rien vu, personne n'a rien entendu. Pire qu'en Corse.
_ Oh ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est juste qu'ici les gens ont tendance à forcer sur la bouteille, alors ils sont toujours sur un petit nuage solitaire.
_ En effet j'avais remarqué. « L'ivresse est un folie volontaire » : Sénèque.
_ Ah c'est sûr on ne force personne à boire ici mais il y a toujours des volontaires. Carlota m'a téléphoné, elle revendique cette...comment dire... cette élimination.
_ Elle revendique cet assassinat et tous les autres mais pas celui d'Angeline Grosbois ? Absurde ! Que cette ville me fatigue ! Mais elle me fatigue !
_ Allez ne vous en faites pas c'est bientôt la foire Saint-Michel, vous allez pouvoir vous détendre, le thème cette année c'est Cuba... Ah ben non, ça va pas vous faire plaisir, c'est le pays de Carlota Machete.

 

Le commissaire soupira.
A SUIVRE...
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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 03:14

 

calibres 26

 

 

Résumé : La femme morte, son mari touche l'héritage, c'est d'un banal ! Mais non on va voir que cette histoire est au contraire très originale. Foi de Balthazar !
Balthazar venait juste d'envoyer son article qui s'achevait par cette phrase : «  ainsi Lucien Birdat, directeur de l'abattoir, licencie malgré lui, sur les injonctions de ses actionnaires. Le métier de patron a parfois bien des servitudes, mais pas autant que celui de l'employé qui, levé à 4 h du matin, passe sa vie entière les mains fourrageant dans les viscères, les pieds pataugeant dans l'eau et la tête baignant dans le fumet lourd et écœurant d'animaux fraîchement égorgés », quand son pote Karantec vint le chercher. Balthazar sauvait d'une certaine manière la vie d'un homme et cela valait bien une longue et triomphante ivresse. Ce beau programme fut exécuté sans bavure. Sauf que...
Le lendemain le « Courrier de la République » ne fut pas dans les kiosques, ni dans les boites aux lettres des abonnés. Une grève des ouvriers du livre avait bloqué les rotatives. Ils réclamaient une prime de bruit, il est vrai qu'une imprimante lancée à toute vitesse fait un bruit de locomotive hurlante. Ils disposaient bien de bouchons à oreilles, mais ils voulaient, en plus, un peu de monnaie. C'est humain. Bref, ce n'est pas le sujet. Pas de journal, pas d'article, et Lucien qui n' était pas abonné ne le sut pas de sa vie entière. Vu que sa vie s'acheva devant le marchand de journaux près de la gare. Il avait ses habitudes, chaque matin, il venait là boire son café et lire le quotidien local. Juste avant de pousser la porte de l'estaminet, il reçut une balle en pleine tête.
Carlota Machete n'aimait pas les patrons qui licencient, et comme elle non plus n'avait pas lu l'article de Balthazar bloqué aux rotatives, elle avait appliqué son principe. Celui qui met quelqu'un à la porte doit s'attendre à se trouver lui aussi à la porte... du ciel. Toc toc Saint-Pierre, y a un nouveau.
Elle revendiqua cette politique par un coup de fil à Balthazar qui lui expliqua que cette fois-ci sa victime n'y était pour rien, ce à quoi elle répliqua :
«  un patron reste un patron ! L'exécution de Ismaël Avanavissiuspour la même raison n'a donc pas servi à Lucien Birdat. C'est bien la preuve que le patron est borné. » (voir chapitre 15).

 

Evidemment vu comme ça...
A SUIVRE...

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 03:21

calibres 25

 

 

Résumé :Charles Grosbois parle volontiers. Il ne verse pas une larme et pose de drôles de questions...
_ Une tireuse si expérimentée... Pardon, mais comment a-t-elle pu vous manquer ?
_ Je me suis aussi posé cette question, et je me suis souvenu qu'à cet instant précis j'ai fait un pas de côté pour voir, si de la future piscine nous verrions bien l'orangerie du château. Cette curiosité m'a sauvé la vie. Vous pouvez publier ce récit. Je vous y invite même. J'entends d'ici les cancans : Angeline morte, il va encaisser le bel héritage, lui dont les affaires n'étaient pas florissantes. Certes c'est vrai, mais l'autre victime c'est quand même moi. Et ce n'est pas de ma faute quand même si le veuf ne pourra pas assister aux obsèques. D'ailleurs Angeline m'a toujours dit qu'elle voulait un enterrement très sobre. Sans frais.
Ce type est vraiment une saloperie se dit Balthazar alors qu'il allait voir sur place. Le chantier était effectivement entamé. Les bulldozers avaient nivelé le terrain, on ne voyait même plus les tâches de sang. Pas de quoi faire une photo !
Il fila téléphoner à l'inspecteur Legrandu.
_ Allô ? Dis-moi vieille branche, que disent les analyses balistiques après la mort d'Angeline et la blessure de son triste époux ?
_ Même arme aucun doute. Les rayures sur les deux projectiles sont formelles. Pourquoi tu avais un doute ?
_ Je me dis que Carlota n'a jamais manqué sa cible et que la mort d'Angeline sert diablement son diable de mari. Le voilà riche, et libre.
_ Môôôais, avec une épaule en vrac quand même. Et je ne le vois pas se tirer dans le dos !
_ Ben non. Tu as raison. Bon j'ai du boulot, je dois écrire un article pour expliquer que Lucien Birdat le directeur de l'hôpital licencie contre son gré, il fait dans son froc.
_ Ah, sale temps pour les patrons en ce moment !

 

On va voir combien la formule était pertinente.
A SUIVRE ...
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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 03:01

 

calibres 24

 

 

Résumé :C'est dingue les patrons font dans leur froc. Trouillomètre à zéro. Vraiment efficace la politique de Carlota.
Balthazar résolut d'aller à l’hôpital et de frapper à la porte de Charles Grosbois, que risquait-il ? De se faire jeter... ce ne serait pas la première ni la dernière fois.
A sa grande surprise il fut chaleureusement accueilli. Charles Grosbois était de solide constitution ( sa réputation de grand partouzeur le confirmait).
_ Entrez, entrez monsieur Forcalquier. Je me rétablis doucement. Hélas ma pauvre épouse n'a pas eu ma chance. Quand je pense que la police m'a soupçonné un temps. Je fais partie d'un club de tir, et ils ont enquêté dans ce milieu. Avec mes activités dans le domaine du charme, ils ont dû penser que je pouvais être aussi un assassin. Mais c'est bien moi la victime aujourd'hui.
Il ne semblait pas très affecté par la perte de sa moitié.
_ Je ne vous jouerai pas le rôle de l'époux éploré. Angeline et moi, vous savez ce n'était plus le grand amour, mais bon... On ne vit pas dix ans avec une femme sans quelques souvenirs, même des bons, n'est-ce pas. Je compte sur votre discrétion pour ne pas ébruiter ma relative distance vis-à-vis de mon chagrin. En savez-vous plus sur cette Carlota qui voulait ma peau ?
_ Pas plus que ce que vous avez pu lire dans mon journal.
_ Tout de même j'ai eu de la chance, j'ai seulement l'omoplate brisée. C'est affreusement douloureux mais je m'en suis sorti. Pourquoi nous en veut-elle cette folle ? Aïe... J'ai mal... Voulez-vous me passer un verre d'eau ?
_ Racontez moi ce qu'il s'est passé.
_ C'est très simple, nous faisons construire une maison sur le coteau, en face du château de Thouars. Le terrassement devait s'effectuer dans la semaine et nous sommes allés voir le chantier. D'ailleurs savez-vous si les bulldozers ont pu niveler le sol ?
_ Ben j'en sais rien ? Pourquoi ?

 

_ Une question absurde, c'est le contre choc j'imagine. Vous savez quand on est passé si près de la mort, on se raccroche à des détails. Donc nous nous disions qu'il serait bon de construire une piscine au bout de la future terrasse quand j'ai entendu une détonation, j'ai vu la tête de ma femme disparaître dans un nuage rouge et, tout de suite après, j'ai senti une atroce brûlure dans le dos, je suis tombé évanoui.
A SUIVRE ...
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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 06:19

calibres 23

 

 

Résumé :on a fait un petit détour vers la foi. Non pas le foie. Vous avez bien lu : la foi.
_ Ce qui m'arrive est terrible... les actionnaires de l'abattoir,... des investisseurs saoudiens, Lucien Birdat avait la voix qui tremblait. Ils...ils veulent licencier trois personnes.
_ C'est bien ennuyeux pour ces pauvres gens qui vont se retrouver sans travail, mais je ne m'attendais pas à ce que cela vous touche autant.
_ Mais vous ne comprenez pas : si je licencie trois personnes, je suis foutu, demain cette Carlota Machete va me foutre une balle dans la tête. Mais vous pouvez me sauver la vie monsieur Forcalquier, je vous en prie, cher ami.
_ Ami... ami... on ne part pas en vacances ensemble, et la dernière fois, si je me souviens bien, vous m'avez foutu à la porte quand il y a eu la grève des désosseurs.
_ C'était une méprise. Une regrettable méprise. Soyez gentil, faites un article pour dire que je n'y suis pour rien. Que moi aussi je suis un employé, comme les autres et que moi aussi je peux être mis à la porte un jour.
Balthazar accepta parce que c'était vrai, que la décision n'émanait pas de ce pauvre type. Il était un mercenaire en définitive, comme Balthazar d'ailleurs, comme tous sur cette terre pourrie et façonnée par un démiurge au nom infect de Ialdabaôth. On n'oserait même pas appeler son chien comme ça.
Seule Carlota avait trouvé la porte de sortie.
Justement le téléphone sonna, c'était Carlota
_ Balthazar, je vous demande de publier ce message :
Angeline et Charles Grosbois ne sont pas mes cibles. Je ne tire pas dans le dos des gens fussent-ils des fripouilles. Je reste vigilante, avis aux licencieurs et petits despotes dans les usines, les ateliers, les champs, les bureaux et les commerces. Signé Carlota Machete.
_ Justement à propos de licenciements, je viens d'avoir Lucien Birdat...
Tût...Tût... Tût... Carlota avait déjà raccroché.
Nous allons voir bientôt que ce coup de fil eut des conséquences considérables.
Balthazar avisa le commissaire qui répliqua :
_ Pfuuu ! Elle ne revendique pas la dernière tuerie ? Ben tiens ! Moi non plus pardi je ne revendique pas ! Pourquoi faudrait-il croire ce qu'elle dit ? Thouars me fatigue, mais me fatigue.

 

_ Ah certes c'est une ville fatigante et encore, vous n'avez pas assisté au salon des vins, là c'est crevant !
A SUIVRE...
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