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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 11:36

 Nicolas Reau a mis en terre trois amphores. La pose de ces cocons géants et fragiles a donné lieu à une sorte de cérémonie païenne, belle et cosmique, c'est en tout cas ainsi qu'on a voulu la voir.

Dans ces creusets obscurs et minéraux des mystères immenses s'agitent, des miracles sont caressés, des émotions sont en gestation.
 

 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 15:46

 

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Au clos des treilles, le domaine de Nicolas Reau, trois immenses amphores sont arrivées. 1m75, larges d'épaule et fines de hanches, cuites dans des fours géants à la manière immémoriale des inventeurs du vin, elles sont fraîchement arrivées de Georgie ( car c'est là que la divine boisson est née entre 6 et 8000 ans avant JC). L'intérieur est enduit d'une cire spéciale selon la tradition. 

Les amphores ont été installées hier avec mille précautions, dans une fosse préalablement creusée, puis enterrées jusqu'au col dans une terre chaulée.

Ces gros cocons où vont incuber de futures merveilles recevront leurs premiers raisins en début de cette semaine.

Le vin né dans ces coques de terre est d'une saveur ample et singulière qui va susciter les passions.

Instantane-1--13-10-2013-17-41-.png

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 07:32

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Elaboré par Frédéric Grolleau (pâtissier de la Barre du Chevalier à Thouars), après moult tests en compagnie d’un aréopage de 12 gourmets, le « Terra Botanica » a été dévoilé hier. Ce nouveau gâteau Thouarsais marie l’angélique et l’amande  comme le souhaitaient justement les responsables de l’association des jardiniers amateurs. La trouvaille est d’avoir associé ces saveurs à une compote de poivron rouge et de framboise qui explose délicieusement en bouche avant que l’amande ne reprenne le dessus en note finale.

 

Voilà qui donne envie d'être lyrique ! Je donne même aux élus ce début de discours car, sauf à être diabétiques, ils devront saluer la beauté du geste.


"Une ville qui a encore la vigueur de créer des douceurs doit être saluée avec tous les égards dus à sa puissance! Alors que de toute part menacent des jours amers, une pâte nouvelle et sucrée, ici, se lève ! Ah que cela réchauffe les coeurs et enchante les palais. Amis de la République réjouissons-nous, et levons nos verres à la prospérité du macaron! A la grandeur des compotées de fruits! A l'éternelle Génoise piquée de basilique. VIVE LA FRANCE ! VIVE THOUARS ! VIVE LA PATISSERIE!"

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:33

 

pain 1

 

 

 

 

 

 

Thomas Barthout c'est le gars qui fait le pain à l'AMAP de Thouars. L'AMAP c'est un truc qui dit "zut à Leclerc "et qui dit "Super U, turlututu". Pas d'intermédiaire, les producteurs viennent vendre ce qu'ils font. On les voit. On peut les engueuler, ce qui n'arrive jamais. On peut les embrasser , on en a souvent envie.

Avec eux, ce qui entre dans nos bouches a du sens.

Thomas Barthout cultive ses blés, de "l'Augustus", du "Rouge de Bordeaux", et d'autres grains savoureux sans rendement.

Thomas Barthout moud ses grains chez lui.

Thomas Barthout pétrit sa farine et cuit nos pains.

Merci aux Egyptiens qui découvrirent le levain, merci aux Grecs qui inventèrent le four, merci à Thomas de continuer cette essentielle aventure.

 

Manger de ce pain, c'est avoir le sentiment très vif de vivre, comme une balade dans la forêt l'été après la pluie, comme cet instant qui précède le sommeil, comme cette envie de se rouler dans les feuilles mortes en automne, comme ce prélude de Bach qui  prouve que Jean-Sébastien est moderne (http://fr.kendincos.net/video-vhjdnthh-bach-cello-suite-1-prelude-bwv1007-bono-bass-solo.html),

comme cette chanson de Noir Désir.

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 10:05
Centre névralgique des activités balthazariennes, haut lieu des rencontres humaines, c'est le plus beau bistro à l'ouest du Limousin. Trois jeunes talentueux Thouarsais, Thomas Faure, Thomas Béville, Brice Pannoux, avaient sauvé l'établissement d'un possible naufrage. Sous leur chaleureuse impulsion le  café des Arts, à Thouars, a retrouvé toute sa puissance de séduction. Ils passent désormais le relais à Yolande Dumas et Michel Marchais qui ont accueilli l'autre soir amis et voisins.

C'était sympa:

 

jeunes

                                                   Il y avait des jeunes.

 

vieux

                                                    Il y avait des vieux.

 

 

 

Dans le feuilleton "Deux bouteilles au destin inattendu" ( ici même dans ce déblogueur à plein tube) on peut y lire une brève description du café des Arts.

"L’estaminet était un endroit douillet. Il n’avait pas changé depuis 1923. Pas de formica, pas de linoléum, même pas un juke-box. On y jouissait d’une paix royale. Le site incitait au murmure.  La lumière était douce, la patronne aussi. Dans le café, quelques clients pensifs sirotaient leur Duhomard, c’était la boisson de Thouars ; une ville fantasque qui n’avait jamais jugé utile de se dessiner un drapeau mais qui avait estimé nécessaire de s’inventer un apéro. D’emblée, Balthazar s’y était trouvé heureux comme une cerise dans son brandy."


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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 12:16

 

 

 

 

PHOTOS-DE-MARS-0564.JPG

 

Un lecteur gourmet autant que gourmand  a fait une savoureuse découverte et souhaite la partager. C'est d'autant plus généreux que l'un des miels ici évoqués est assez rare. Mais  sur le blog de  "Sapristi Balthazar" on partage.

C’est la couleur qui attire l’œil : le roux prononcé laisse deviner un caractère corsé… Eh bien, pas du tout. Ce miel-là est d’une suavité extraordinaire, une saveur douce de bonbon à la sève de pin. Douce, mais pas doucereuse. L’intensité des arômes l’empêche de tomber dans ce travers. Un véritable concentré de tout ce qui ravit les papilles d’enfant que nous avons tous conservées… Christian Minaud, apiculteur à Saint-Jean (présent sur le marché, près des halles de Thouars) sait qu’il tient là un miel d’exception, mais ne s’en vante. Pas le genre. Et surtout, pas besoin : le miel de bourdaine* (le miel de quoi ? voir ci-dessous) parle pour lui. Il a également l’honnêteté de reconnaître immédiatement, lui qui produit toute une palette de miels appétissants (acacia, châtaigner, de forêt…), qu'il ne fait pas ce miel en Thouarsais. Le miel de bourdaine vient des Landes. C’est en effet une spécialité que l’on trouve surtout dans le sud-ouest et le Massif central. Une relative rareté. Le palais est d'ailleurs d’accord sur ce point avec la géographie.

(*) Vérification faite, cette plante mystérieuse (en tout cas pour moi) est un arbrisseau haut de 2 à 6 mètres, à l’écorce grise, aux fleurs blanches tirant sur le verdâtre, dont les fruits de la taille d’une groseille sont d’abord verts, puis rouges et enfin noirs à maturité. Un dernier détail : ils contiendraient un alcaloïde aux effets psychotropes…

7,60 € le kg (existe aussi en pots plus petits).

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 09:52

 

 

 

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La tripe est un mets hautement délicat mais il ne pardonne pas. A Thouars, la maison Duviau ( rue Porte au Prévost et sous les halles le vendredi) est  une virtuose dans la discipline.

Les tripes doivent exhaler un fumet certes puissant mais riche et flatteur. La viande doit être vive aussi. Gare aux viscosités suspectes. 

Manger des tripes c'est renouer avec une sauvagerie ancestrale, reprendre goût au clan. Se lèvent alors des désirs de steppe.

 

" Je vais vous dire" nous a confié le chef " nous recevons les tripes propres. Mais moi je les lave encore et encore à l'eau très chaude. Et ensuite, seulement, je les cuisine." 18 à 20 h de cuisson paisible pour obtenir ce témoin délicieux de la gastronomie.

Seul l'ignorant se détournera (a-t-il oublié que son ancêtre dévorait les mammouths ?) , qu'il me laisse sa part.


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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:02

 

 

 

 

noix.jpgElle a la blondeur un peu fanée du miel d'acacia et un joli parfum un peu poivré. En bouche elle explose dans une saveur grillée sublime. Onctueuse, ronde. La noix est là mais elle s'exprime d'une manière si chaleureuse et  gaillarde qu'on a envie de boire cette huile seule.  Sans rien d'autre. C'est possible, on essaie et l'on se dit que c'est la seule façon d'en profiter pleinement.

Et c'est encore plus fameux quand on ferme les yeux.

La reine d'Angleterre n'a aucune idée de cette merveille! Mais les Thouarsais si.

C'est Thierry Bossant de Louzy qui produit cette huile de noix artisanale exceptionnelle!

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 11:21

 

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Notre correspondant de Thouars-sud, Karantec Plouendec, frise l'extase chaque dimanche. Et la messe n'y est pour rien.

"Je ne me rappelle plus depuis quand j'adore le baba au rhum", dit-il, "sans doute quand j'ai découvert le vaste domaine des alcools." Comme il est Breton, ça doit remonter très, très, très loin... "Je sais aussi que, depuis mon enfance, j'adore la brioche ; celle du boulanger, la plus humble, celle qui doit être bien aérée , onctueuse ; celle qui se déguste sans faim, bien loin de l'étouffe chrétien. A la boulangerie-pâtisserie Prunier rue Porte de Paris à Thouars j'ai redécouvert le plaisir de ma jeunesse : un baba au rhum en forme de bouchon de champagne, bien imprégné de rhum et servi dans une petite barquette étanche. Celle ci retient le rhum, car le pâtissier n'hésite pas à bien arroser ce délice. Il ne le noie pas non plus, c'est juste comme il faut."

_ Cher Karantec, avec ce baba, tes tendres souvenirs juvéniles te reviennent. C'est ta madeleine de Proust en somme.

"Non, non c'est un baba".


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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 07:39
radis noir
                                                                                 Photo de mariage
L'endive  tendre et innocente a dit "oui" au radis noir sérieux et un peu ténébreux. Les bans ont été publiés au marché de Thouars, sur le banc d'Anne et François Casier, juste à l'entrée des halles sur la droite. C'est une belle histoire d'amour que celle-ci. Ils sont beaux à croquer ces deux-là. Pour le reste on ne peut rien dire, c'est leur intimité, cela ne regarde personne.
En revanche ce qu'on peut dire, c'est qu'ici tout est bio, bon, beau, et pas "bobo".
Jusqu'à présent on mangeait des légumes par nécessité, maintenant c'est par plaisir.

                                                                                                                Balthazar

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