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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 06:26
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EPISODE 3

Résumé : Balthazar est intrigué : Josiane Birdat, cliente du dentiste  Karantec , a  vu son logement visité à trois reprises… pour rien.

 

Karantec qui, en bon Breton, n’était pas né de la dernière pluie, répliqua.

_ Tu es quand même bien placé. Un journaliste ça fricote toujours avec les flics. Elle a bien dû porter plainte Josiane. Je la connais, elle n’est pas du genre à faire un cadeau. Un jour je lui ai acheté 18 rouleaux de papier peint, tu sais celui de la salle d’attente, le beau, avec des Tarzan partout, eh ben il m’en est resté 2 sur les bras, elle n’a jamais voulu les reprendre au prétexte que Tarzan n’était plus à la mode,  et que les gens voulaient du Batman.

_ C’est fou comme les Bretons vous avez le sens de l’anecdote pertinente. Ce que je veux te dire c’est que, justement j’en arrive du commissariat. Legrandu, l’inspecteur, m’a confirmé qu’aucune plainte n’avait été enregistrée. Rien non plus sur la main courante. Le flic a dit que si rien n’a été volé, y a pas motif à enquête, d’autant  plus qu’il n’y a pas eu effraction. Remarque, je n’y suis pas allé pour rien à la maison Poulaga, ils venaient de serrer Kevin Crabier un petit fumeur d’herbe. Legrandu a même dit : «   il est brave ce p’tit, c’est deux fois rien : 0,8 g de shit ;  mais on doit faire du chiffre, sinon on ferme. Le commissariat c’est devenu comme une boutique de la rue Saint-Médard ». Demain je vais voir Josiane Birdat, on verra bien. .. Bon on le fait ce tric-trac ?  Je vais te foutre une peignée espèce de dentiste diplômé en boucherie.

 A SUIVRE...

NB : Un lecteur nous signale une faute dans l'épisode d'hier. On écrit "sens dessus-dessous" et non "sans dessus-dessous".  Merci à lui, et nos excuses.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 06:50
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EPISODE 2

Résumé : Balthazar a donné rendez-vous à son ami dentiste Karantec Plouendec au café des Arts, ça commence bien !

 

La nuit était tombée avec la lourdeur lasse de ceux qui ont passé une mauvaise  journée. C’était en hiver et il avait plu sans cesse. Même le soleil en avait eu sa claque, il était parti plus tôt que d’habitude.  Karantec  avait déjà le nez dans son « blanc-cass » quand Balthazar entra dans le café des « Arts », ainsi nommé parce qu’on y cultivait sa cirrhose avec un certain sens du drame. L’estaminet était un endroit douillet. Il n’avait pas changé depuis 1923. Pas de formica, pas de linoléum, même pas un juke-box. On y jouissait d’une paix royale. Le site incitait au murmure.  La lumière était douce, la patronne aussi. Dans le café, quelques clients pensifs sirotaient leur Duhomard, c’était la boisson de Thouars ; une ville fantasque qui n’avait jamais jugé utile de se dessiner un drapeau mais qui avait estimé nécessaire de s’inventer un apéro. D’emblée, Balthazar s’y était trouvé heureux comme une cerise dans son brandy. Cette cité un peu endormie était prompte à la vigueur, en période électorale, ou bien quand le club de foot parvenait en 8e de finale de France. La bourgade encline à la fantaisie était alors capable de toutes les folies. Mais, ce soir-là était ordinaire, comme d’habitude. Sur une table, traînait le « Courrier de la République », le journal qui employait Balthazar. Un titre barrait la une sur 5 colonnes : « recrudescence des tags néonazis à Bressuire, le maire porte plainte ».

_ Sophie, un rince-cochon, s’il-te-plaît.  En attendant son blanc-citron-sucre (*) servi dans un grand verre, Balthazar s’expliqua :

_ Josiane Birdat qui attendait son tour avant que tu ne me charcutes la gencive racontait à sa voisine qu’elle venait d’être cambriolée pour la troisième fois en moins de six mois. Son logement a été mis sans dessus-dessous par les voleurs. Or, dit-elle, on ne lui a toujours rien pris. C’est bizarre non ?

 

(*) note de l’auteur : c’était aussi la boisson favorite de Blaise Cendrars lorsqu’il séjournait sur la Côte d’Azur. Boire bien frais.

 

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 06:50

 

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Fiction policière tirée des mémoires de Balthazar «  La vie sans grand intérêt d’un petit journaliste alcoolique » (éditions Sapristi) publiée en feuilleton, ici même, et gratuitement. Illustrations : encre et crayons de couleurs. Tout est faux, sauf – parfois - les noms de lieux et quelques anecdotes.

 

EPISODE 1

Karantec Plouendec, dentiste installé rue de la Trémoille avait cloué au plafond de son cabinet un immense « Gwenn ha du » (drapeau breton). Balthazar ne voyait que cela, la tête renversée, les mains crispées sur les accoudoirs du siège, tendu comme un malade du tétanos en phase terminale. Karantec avait la réputation d’avoir la main douce, mais chacun sait que les réputations sont comme les promesses d’un député : volatiles. D’ailleurs Karantec avait fait de la politique, il lui était arrivé d’être conseiller municipal. Et comme il n’était pas doux, il siégea, bien sûr, dans l’opposition. Balthazar avait un mal de chien et se disait que cet été il n’irait pas en vacances dans le Finistère.  Il ne connaissait pas cette rieuse province mais il en avait déjà un mauvais souvenir.

_ Voilââââ c’est fini, elle est venue cette molaire. Un conseil quand-même, lave-toi les dents de temps en temps, et  freine sur le chenin mon cher Balthazar. C’est une boisson acide qui, à haute dose, déchausse la dentition.  Je sais bien que dans ton boulot ce n’est pas facile. Personne ne se confie autour d’un verre de lait. Même à Bressuire.

Karantec pompait le sang avec une canule qui produisait un bruit de succion fort déplaisant. Balthazar apaisait son souffle et amollissait ses muscles. Voilà 15 ans qu’il travaillait dans cette bonne ville de Thouars, avec une carte de presse cornée en poche et un foie qui avait entamé sa prodigieuse croissance bien avant son arrivée ici.

_   His-Honc mon bon breton, ânonna-t-il. Hi est ta patiente hi poireaute dans ta salle h’attente ? (placer trois fois un mot qui exprime la durée dans une  phrase aussi courte n’est pas chose aisée quand on a la bouche en sang)

_ La grosse ? C’est Josiane Birdat.  Une commerçante en papier peint de la rue Saint-Médard. Pourquoi ?

_ Je l’ai entenhu raconter à sa voisine une bien curieuse histoire. Je te raconterai  plus tard, je file, on s’voit ce soir aux   « Arts » pour un tric-trac comme d’hab. 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 12:21

 

Le feuilleton Thouarso-anarco-policier commence demain : une vingtaine d'épisodes à lire chaque matin, et autant le dire à votre conjoint : ce ne sera pas le moment de vous demander de sortir la poubelle, d'aller chercher du bois, de passer le balais ou de faire un câlin (quoique... un câlin... la lecture du feuilleton pourra toujours attendre un peu.)


 "Deux bouteilles au destin inattendu"

 Une fiction policière tirée des mémoires de Balthazar «  La vie sans grand intérêt d’un petit journaliste alcoolique » (éditions Sapristi) publiée en feuilleton, ici même, et gratuitement. Illustrations : encre et crayons de couleurs. Tout est faux, sauf – parfois - les noms de lieux et quelques anecdotes.

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:11

 


Les éditions Sapristi ont le plaisir de vous annoncer la publication, dans les jours prochains,  d'un feuilleton anarco-policier-Thouarsais : "Deux bouteilles au destin inattendu".

On y croise un journaliste alcoolique, un dentiste Breton à la main lourde, un flic "ingérable" ( comme on  dit maintenant dans les entreprises), une commerçante qui a mauvaise haleine, une sale petite bande de néonazis et... deux bouteilles au destin mystérieux

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