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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 06:04
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 06:00

Qui connait la vie humble et monotone des bornes à incendie ?

Quand elles servent tout le monde se lamente. Et quand elles sont oisives tout le monde les ignore. Pourtant elles sont toujours sous pression les pauvres !

Pas tout le monde ! La preuve ici à Sainte-Radegonde, aux portes de Thouars, un inconnu attentif a pris soin de celle-ci.

Celle-ci oui, mais combien de milliers de bornes encore ignorées ! Qui osera créer le premier mouvement de défense des bornes ?

Pour ne pas avoir froid en attendant l'incendie
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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 04:09

"Après Bonnot la dynamite ne tenta plus les jeunes qui voulaient absolument changer la société, mais à condition d'avoir une chance de succès.

"La bande à Bonnot était-elle anar ? Oui et non. La cause a parfois bon dos. Toujours est-il que la mort de Bonnot acheva l’épopée sanglante.

"En France l'anarchie reste vivante, mais confidentielle, la fédération est active mais tourne un peu en rond et ne parle qu'aux convaincus. Les communistes et les trotskistes ont été plus habiles à mener leurs combats. Mais nous autres anarchistes ne les envions pas. Nous ne participons pas aux élections, nous ne voulons pas le pouvoir qui nous dégoûte. Dès lors nous sommes voués aux coulisses. Nous acceptons cela de bon cœur. Mais nous faisons toujours terriblement peur à l'Etat.

"Il existe des groupes qui animent des bibliothèques, des cantines populaires, qui mènent mille et une petites actions, sans bruit.

"Mais il est tard et nous avons fini de boire. Rentrez chez vous Balthazar. Un jour peut-être je vous raconterai la grande et effroyable aventure des anarchistes espagnols. Savez-vous que ce sont eux qui entrèrent les premiers dans Paris en août 1944 ? "

http://www.rfi.fr/culture/20110912-nueve-liberation-espagnols-paris-1944/

Ici s'achève cette série.Elle a puisé dans plusieurs livres sur l'histoire de l'anarchie française, et notamment dans " sous les plis du drapeau noir" de Raymond Manevy et Philipe Diole.

Voici ce qui rassemble les anarchistes

Les anarchistes luttent pour une société libre, sans classe ni État, ayant comme buts premiers :
• L’égalité sociale, économique de tous les individus.
• La possession collective ou individuelle des moyens de production et de distribution, excluant toute possibilité pour certains de vivre en exploitant le travail des autres.
• L’égalité dès la naissance des moyens de développement, c’est-à-dire d’éducation et d’instruction dans tous les domaines de la science, de l’industrie et des arts. L’organisation sociale sur les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs, faite et modifiable selon la volonté de leurs composants.
• La libre union des individus selon leurs convenances et leurs affinités.
• Le droit absolu pour tout individu d’exprimer ses opinions.
• L’abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques et formes d’oppression qui permettent et maintiennent l’exploitation de l’Homme par l’Homme, ce qui implique la lutte contre le sexisme et les dominations de genre, contre le patriotisme et le racisme, contre les religions et les mysticismes même s’ils se cachent sous le manteau de la science, et pour la fraternisation de tous les groupes humains et l’abolition des frontières. C’est la société entière que nous voulons reconstruire sur une base de respect et d’entraide, non pour un individu, une classe ou un parti, mais pour tous les individus ; la question sociale ne pouvant être résolue définitivement et réellement qu’à l’échelle mondiale.

http://www.monde-libertaire.fr/

Anarchie ? Ah oui (19)
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 03:47

" Alexandre Marius Jacob était un as du cambriolage, il disposait d'outils très perfectionnés inconnus jusqu'alors dans la longue histoire des monte-en-l'air; Il fut accusé de plus de cent cinquante cambriolages. Aux assises il répondit au président qui lui demandait de se lever " pourquoi ? Vous restez bien assis vous-même !". Il lut au jury une déclaration sans ambiguïté : " j'ai mis à nu toute mon existence de lutte. Je la soumets comme un problème à vos intelligences. Ne reconnaissant à personne le droit de me juger je n'implore ni pardon, ni indulgence. Je ne sollicite pas ceux que je hais et que je méprise." Il faut le dire cela a de la gueule quand même ! Mais on voit bien que sous l'anarchiste, le gangster est là désormais. Les temps ont changé.

Il reste bien de purs anars comme Rirette Maîtrejean qui dirige le journal "l'anarchiste" avec son compagnon russe Kilbatchiche, lequel se rallia ensuite aux communistes russes sous le nom de Victor Serge.

Chez les anars un curieux cortège de poètes, de provocateurs, de mouchards, de fous, se forma alors.Un riche fils de famille donna toute sa fortune à ses compagnons et au journal. Il dormait dans un coin, acceptait les corvées les plus rudes, distribuait à pied de lourds paquets de tracts pour faire l'économie de l'omnibus. Il hérita de 40.000 F or et donna tout à la cause. Il y eut ceux qui, par hygiène, se promenait en caleçon dans Paris, Ceux qui ne mangeait que de l'herbe. Il y eut Olagne le Cygne qui savait le grec, le latin et tout Rabelais par coeur, il allait toujours pieds nus dans ses sandales, en redingote, et un parapluie à la main.

Les souffrances ne frappent plus seulement les corps (comme en 1880) mais l'âme aussi.

Anarchie (18) ? Ah oui !
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 04:05

"Sapristi, mon cher Balthazar nous allons manquer de Duhomard, je file chercher des "enfant terrible" de Nicolas Reau 2009 et je vous parle de Max Stirner".

Ce qui fut dit fut fait ( voilà une belle phrase simple, si fluide et si pertinente)

Louis Grandclerc remonta de la cave avec douze flacons, sur l'étiquette on pouvait voir un dessin, celui d'un gosse qui tire la langue. Tout le monde pensait à un dessin à la Cocteau, mais Balthazar y voyait un portrait, celui de Rimbaud. Un peu dans le style du tableau de Fantin-Latour quand Arthur à l'air de dire "Merde à tous ces messieurs là", ça c'est Blaise Cendrars qui l'affirme et il n'a pas tort...

"En 1900 arrive en France le bouquin de Striner : " l'unique et sa propriété". Entre nous Nietzsche applaudissait au point de dire " je redoute de passer un jour pour son plagiaire". L'idée est si forte qu'elle est toujours active, elle peut se résumer ainsi : "anarchiste oui, mais anarchiste individualiste".. Pas de meilleure cause que la sienne. D'une certaine façon on retrouve cette pensée chez les anarchistes de droite, affreusement doués ; comme Céline, Léon Bloy est d'autres. Dont la cruauté est sublime certes, mais atroce avant tout, selon moi. Mais il y a là, c'est vrai, une fulgurance, une manière d'épopée solitaire qui reste touchante. Céline disait que pour écrire " il faut mettre sa peau sur la table"... Ce n'est pas faux. Mais cela n'empêche pas d'être une crapule ! Avant 1914, il n'était pas rare de rencontrer à Paris des jeunes gens à cheveux longs, arrogants, merveilleusement dédaigneux de tous les systèmes, libres absolument, et qui n'avaient qu'un seul culte "MOI".

Je n'en suis pas, mais je ne leur jette pas la pierre.

Un périodique diffusa cette pensée individualiste, il s'appelait "l'Anarchie", il n'avait ni directeur, ni rédacteur en chef, mais un porte-parole : un certain Libertad, infirme, qui s'appuyait sur deux cannes. Dans les églises il interpellait le prêtre et demandait la parole. Il n'était pas simple de le mettre dehors car il maniait ses cannes avec une redoutable efficacité. Il mourut en 1908 sous les coups de la police. Salut à toi Libertad !

"Dans son sillage l'anarchie a réuni bien d'autres figures, des ouvriers qui suivaient les cours de l'association polytechnique, ceux qui fréquentaient les universités populaires, car en ce temps ce qu'on savait on pouvait l'offrir, pas le vendre ! Et aussi l'on croisait des végétariens qui condamnaient tout meurtre et celui de l'animal, des fabricants de fausse monnaie par mépris de l'argent, des purs, des cinglés, des buveurs d'eau... Oui mon cher Balthazar des buveurs d'eau ! Et des indics de flics !

"Ouvrons vite une deuxième bouteille de Reau.

"merde à tous ses messieurs là !"

"merde à tous ses messieurs là !"

L'ancienne étiquette de l'enfant terrible. Nicolas Reau.

L'ancienne étiquette de l'enfant terrible. Nicolas Reau.

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 04:07

Vous n'avez pas le temps de lire, prenez celui de rêver

 

 

J'adorais me fâcher avec lui,

lui aussi,

cela nous a beaucoup rapproché

(Balthazar Forcalquier)

La phrase romanesque
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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 04:05

Même attendre, cela peut être remis

à plus tard

(Balthazar Forcalquier)

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 04:04
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 04:04

Buvons frères, chargeons les canons ! mais sans maître ni dieu !

Ni dionysos ni maître
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 04:03

https://www.youtube.com/watch?v=wRdXZRZ5lkE

"Toujours la propagande par le fait :Caserio poignarda le président de la République Sadi Carnot, lequel n'avait d'ailleurs jamais gracié un anarchiste, même si celui-ci n'avait pas de sang sur les mains ainsi qu'on l'a vu précédemment. Donc Sadi Carnot entendit pour derniers mots ceux de son assassin "Vive la Révolution!". Caserio fut condamné à mort et lorsqu'il quitta sa cellule de la prison Saint-Paul de Lyon pour monter à l'échafaud, un orage éclata et, le croirez-vous, la foudre frappa la guillotine... Un signe de Dieu ? Non, la plupart des anarchistes sont athées.

Ainsi allait l'anarchie en ce temps, avec une presse active et des poètes. De beaux poètes comme Jean Richepin, écoutons " les oiseaux de passage : l'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons (...) fils de la chimère, des assoiffés d'azur, des poètes des fous, et le peu qui viendra d'eux à vous c'est leur fiente". Et Laurent Tailhade à la plume acerbe qui glorifia l'attentat de Vaillant et fut lui-même victime d'une bombe similaire quelques jours après, il y perdit un oeil ce qui amusa beaucoup la presse bourgeoise. Ah oui, ça bouillonnait à l'époque !

Le gouvernement ne craignait pas les bombes de quelques exaltés, mais il redoutait les idées anarchistes plus fortes, plus efficaces, plus dangereuses. Fort des lois scélérates, il entreprit un vaste procès qui assembla 25 prévenus accusés d'association de malfaiteurs : des écrivains, d'authentiques bandits, des journalistes, des voleurs. On appela cela le procès des trente parce que 5 avaient pris la poudre d'escampette et notamment Emile Pouget le directeur du "père peinard" journal resté mythique chez les anars. Il y avait là sur le banc : Jean Grave théoricien de l'anarchie, Sébastien Faure également au service de l'anarchie et d'autres... Le procureur eut peur et obtint le huis clos. C'est dire si la république avait peur, mais tous furent acquittés, sauf un voleur. La république n'avait pas encore 20 ans, elle n'avait pas encore affûté ses techniques.

 Laurent Tailhade

Laurent Tailhade

Boum !

Boum !

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