Episode 2
Résumé : Pas la peine d’en faire un (résumé). C’était le préambule. Un beau préambule, mais un préambule quand même. Un genre de prologue. Le drame n’est pas noué, loin s’en faut. Mais on en sait quand même un peu plus qu’avant le début du commencement. Ce serait dommage de vous en priver sous prétexte que vous arrivez seulement maintenant. Prenez donc l’ascenseur informatique et descendez lire le n° 1.
Le Thouarsais vous connaissez ? Imaginez un endroit sans vieux cons. Comment ? Que dites-vous ? Si, si, cela existe dans la galaxie ! Vous situez Saumur sur une carte ? Prenez plein sud et foncez. Wikipédia dit que Thouars est située à 50 minutes par la route des grandes agglomérations de l'Ouest : Niort, Poitiers, Angers. L'accès à Niort (passant par Parthenay) est réalisé via une route à trois voies. Thouars est desservie via sa gare SNCF (trains et cars TER). La ville possède un aérodrome. La commune est aussi desservie par le réseau de cars RDS (Réseau des Deux-Sèvres) du Conseil général des Deux-Sèvres.
Voilà qui fait bien rire, même si cela est vrai.
Non, le Thouarsais, c’est bien autre chose, le Thouarsais c’est une aventure. D’ailleurs ceux qui y ont goûté n’en perdent jamais le goût. Nombre de cheminots mutés là par désespoir y prirent racine comme on reste collé à son nichoir par la glue du cœur (ce qui ne veut rien dire, mais reste, paradoxalement, très évocateur).
Le Thouarsais est une ivresse. On peut en sortir, bien sûr, mais avec une foutue gueule de bois, et avec le désir secret –inavouable même – d’y retourner à la première déviation. Et cela, dès que l’aiguillage deviendra complice (je parle d’un temps qui date d’avant le fret privé, mais ceci est une autre histoire).
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène quasi surnaturel. D’abord : le soleil brille sur le Thouarsais. On y mange des figues sur l’arbre, ce qui est impossible 20 km au sud, en Gâtine brumeuse.
Et puis le paysage est sobre. L’exact contraire de sa population.
Ce paradoxe fascine d’abord puis on s’y accoutume. Et pour finir on ne peut plus s’en passer.
A SUIVRE...