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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 04:20

 La musique, c'est celle de woody.
woodyguthrie.jpg



 

Il a commencé dans la vie avec deux ou trois pinceaux et quelques pots de peinture. S’il avait eu une carte de visite il aurait mis dessus : peintre en lettres. Une activité hautement artistique mais pas littéraire ni picturale, une sorte de défi en somme. Toute sa vie fut un défi. Il était bien normal  donc qu’il la commença avec ce boulot extravagant de peintre en lettres.
Comment rendre beau un “I”, même avec un plein de rouge comme dit Rimbaud? Le “W” est bien plus conciliant, le “S” aussi, le “H” et le “G” ne font pas leurs mijaurées non plus, on peut leur donner un peu d’épaisseur, les vêtir de feuillage, les piqueter de rosettes, les peigner de longues et régulières rayures. En revanche le “O” avec sa mine de centre du monde, d’axe sidéral, et sa gueule de faux cul vous déséquilibre une enseigne entière : il n’a jamais la bonne taille, trop gros, trop maigre, trop orgueilleux, trop bleu même ( comme dit encore Rimbaud).
Woody n’était pas un type patient, mais il avait d‘autres qualités. Il haussa les épaules devant le “I” et tourna les talons devant le “O”. Il jeta ses pinceaux. Il prit une guitare. Un vieux noir lui apprit quelques accords, Woody en fut tout ravi et pensif. Ainsi commença une autre vie. Il devint chanteur.

Il avait vu les enfants d’Oklahoma aller pieds nus dans la poussière, les mères maigres et édentées à l’âge de 30 ans s’échiner à faire bouillir quelques pommes de maïs, balayer la terre battue de la cabane, torcher le 6e, gratter un bout de jardin sec comme un guignon de pain rassis, border les 5 autres dans le même lit déglingué, chanter une très vieille complainte irlandaise qui parlait de famine-de cheminée froide-de patates malades- d’un propriétaire habillé de velours épais - armé d’un fusil de chasse- et -d’une belle marquise au sourire cruelle- et d‘un foutu voyage à l‘Ouest. Il avait vu le père - trogne d’honnête chrétien et corps usé dans une vieille salopette de droguet - revenir de la banque sans une pièce de cinq cents, mais avec un papier tamponné. Un papier d’expulsion. Il avait vu le vent de poussière se lever et secouer la fenêtre et remuer sans lassitude la tôle rouillée de la toiture.

Sur les six cordes de sa guitare battues d’une manière incompréhensible il martela ses chansons dans les camps de réfugiés où les mamans assises les jambes allongées dans l’herbe grise tentaient d’endormir un 7e pris de fièvre. Il lançait ses chansons dans les wagons de marchandise peuplés de hobos hagards, clochards ferroviaires épuisés, voyageurs  barbus sans ticket ni destination, trimardeurs sales sans le sou, clandestins traqués par les contrôleurs ivres et impitoyables armés de redoutables gourdins. Il lançait ses chansons dans les usines en grève au milieu des cercles en bleu de chauffe et planquait sa guitare sous un sac de charbon quand les flics chargeaient, pour aller faire le coup de poing aux côtés des ouvriers en révolte. Alors, les patrons écoutaient les valses de Vienne sur des microphones à gueule de fleurs carnivores et ne savaient rien de lui. Il lançait ses chansons pour soutenir les syndicats. Il n’avait pas un rond. Il s’en foutait. Il ne tenait pas en place. Il n’était jamais chez lui mais bien plutôt à mille kilomètres de là, et plus encore. Il a écrit plus de chansons encore que tous ces kilomètres arpentés.

 

 

Bien sûr il chanta pour les deux anarchistes Sacco et Vanzetti  : «  Oh Sacco, Sacco. Oh Nicolas, Nicolas.Oh Sacco, Sacco, I just want to sing your name… Hey judge Webster, I dont want to sing your name. »
Il chantait pour des maçons, des charpentiers, des fermiers, des employés de manufacture, des chauffeurs de bus, des laboureurs, des semeurs, des cureurs de fosse à purin, des couturières, des caissiers, des poseurs de rail, des défricheurs, des assécheurs de marais, des constructeurs de barrages, des moissonneurs, des forgerons, des charrons, des bouviers, des mécaniciens, des aiguilleurs, des serreurs de boulon, des dessereurs de vis, des polisseurs de cuivre, des fondeurs de cloches, des livreurs de lait, des cochers, des muletiers, des femmes qui attendait  le 8e, des palefreniers, des tourneurs dans un sens et des tourneurs dans un autre, il chanta même pour des peintres en lettres. Un refrain décrivait l’unique tranche de jambon que la famille avait à se partager pour le repas : «  elle était si fine cette tranche, que même un politicien aurait pu lire le journal à travers ». Il chantait et faisait rigoler les chômeurs.
 
A la fin, Woody était devenu une sorte de sage hirsute et sans doute un peu fou. A moins qu‘il ne fut fou depuis le temps où il peignait des lettres. Sa tignasse était si sale que ses potes avaient peur qu’un oiseau mort n’en tombe le jour où il se serait ébroué.

 

Woody tu es mon pote !

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 05:10

A lire entre deux réveillons en écoutant ce bon vieux Woody!
  volet.jpg                                            Chez Norbert c'était comme ça!

 

 

 

 

Certes Norbert Aupeladessus en avait entendu parler. Très souvent même. Sa mère Odette (née Gropiet) et son père Honoré (né Aupeladessus) en avaient beaucoup rêvé lorsqu’il était petit. Au moment de choisir son orientation, entre mardi et jeudi, ses parents évoquèrent pour lui cette voie royale ; hélas les revenus familiaux étaient trop justes pour payer la demi-pension, le Solex et l’indispensable pardessus-le-marché-en-plus sans lequel ses camarades se seraient immanquablement moqués de lui, et en auraient fait inévitablement un souffre douleur : aussi certain que sûr. 
Fabriquant de triangles en retraite, Honoré ne disposait que d’une maigre pension et Odette n’avait jamais cotisé de sa vie… c’est dire. La vente du stock de triangles à un grossiste en grosses caisses avait tout juste permis d’acheter le minuscule pavillon dans lequel se serraient Norbert et ses parents, modeste masure dans la banlieue de Pisse-sous-Paillasson ; au demeurant une charmante localité située au bord de la Cassecouille si poissonneuse entre le 12 juin à  8 h 50 et le 2 juillet à 23 h 58, et grenouilleuse à souhait chaque jeudi entre 12 h 15 et 12 h 20.
La cuisine était si exiguë qu’à l’heure de la soupe le père prenait place dans le couloir et Norbert s’asseyait dans les WC qui donnaient bizarrement sur l’évier (par devant) et la réserve à charbon (par derrière). “ Mémère” ( ainsi appelaient affectueusement Odette les hommes de la maison , plus rarement “grosse Mémère” et jamais “ prout-prout mémère” et encore moins “ chiquenode coucoulevé prout-prout mémère”, mais un Noël sur deux Norbert pouvait lui souffler à l’oreille : “ ribouldingue-bistrouille-mémère”… son père n’en su jamais rien) “Mémère” donc - puisque nous ne sommes pas à Noël et que de toute façon le bon Noël est l’année prochaine- “Mémère” plaçait une fesse sur la baignoire. Une fois ils l’avaient remplie d’eau et avaient mangé des sandwiches au jambon avec cornichons, pour voir si un pique-nique au bord d’un étang  était aussi épatant que l’affirmait l’oncle Samuel, juif par son cousin germain. L’expérience faite, Honoré rota et conclut : « tout ça c’est connerie et compagnie, encore heureux qu’on n’ait pas de douche, parce qu’en plus on aurait pris une ondée sur la gueule ».
Mais il nous faut conclure, nous sommes jeudi et la pendule vient de sonner 12 h 09, soit 1209 coups de gong façon Westminster.
Norbert Aupeladessus n’ayant pas pu suivre les études requises, devint tailleur de brosse à dents chez un éleveur de l’ouest qui organisait chaque année la pittoresque transhumance du dentifrice dans le massif des Molaires (au fond du couloir à gauche). Norbert ne fut jamais cet homme d’avenir qu’il aurait aimé être : un homme de main (ou même d’après-demain) car, ainsi que nous l’avons dit il était très pauvre et tuberculeux (tuberculeux ? On ne l’a pas dit ? Ben il l’était quand même).

   


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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 05:34

A mon avis c'est mieux de mettre la musique pour lire ça!

crevant-copie-1.jpg

 

 

 

Raconte-moi un souvenir joyeux.
_ … Un parfum ?
_  Un parfum joyeux ??? .
_ Le parfum du pain grillé qui s’échappe par l’escalier. Il monte à l’étage, se glisse sous la porte et achève de la réveiller. Dans la cuisine, la veille, elle a tendu une nappe jaune soleil. Le soleil, le vrai, pousse des épaules dans l’encadrement de la porte-fenêtre. Il ne fait pas le galant, il fonce, il passe le premier. Il en met partout de sa lumière et de sa petite chaleur du matin, toute neuve. Ce n’est pas encore ce grésillement usé de 14 h qui a déjà bu toute la rosée, jusqu’à la dernière goutte ; qui s’ennuie lamentablement et cherche l’engourdissement sans aucune imagination. Non, je parle d’une douceur matinale, enfantine, qu’il faut aller chercher de la main en traversant l’ombre claire que fait le pot à lait sur la nappe jaune. Ce soleil klaxonne sa joie de vivre, il habille le parfum du grillé, il hurle et murmure à la fois, il est vivant, et toi aussi. Elle pousse alors la porte, son regard est toute tendresse. Elle avance jusqu’à moi. Ses pieds nus sur le carrelage. Ses pieds blancs et fins sont sur le carrelage. Je ne connais rien d’aussi joyeux dans ma vie quotidienne.
Après le baiser furtif de bienvenue elle glisse vers la cuisinière, ses pieds nus sur le carrelage reposent à peine, les orteils tendus se relèvent pour échapper au frais. Mais cela ne dure pas. Amadoués les pieds appuient de tout leur long, ils sont d’une très grande beauté, les angles de la cheville descendent sur la rondeur du talon, la finesse des doigts - comme ceux que l’on verrait à la main d’une jeune fille diaphane - conduit à des ongles courts, très blancs, d‘une taille régulière et juvénile. Je voudrais les prendre et les mettre dans ma poche pour les caresser à loisir comme on fait au début de l’automne et qu’on ramasse un ou deux marrons dans l’allée du jardin public pour son unique plaisir. Tu les polis  secrètement alors qu’on te parle, tu écoutes avec courtoisie mais au fond tu t’en moques de ce discours. L’autre bonheur est de les admirer, ces marrons : emplir tes yeux de ce brun lumineux qui n’existe nulle part ailleurs, et examiner sans fin leurs veines d’encre au lavis qui semblent des courbes d’altitude : toute une géographie lustrée de montagnes et d’abysses dans le creux de sa main. Mais ce plaisir n’a pas de parfum, pas même celui de la châtaigne brûlée qui reste certes chaleureux mais un peu vulgaire. Enfin, c’est mon avis.
_ Hum ! Et tu les beurres tes tartines grillées ?
_ Naturellement.
_ Connais-tu un parfum triste ?
_ Je connais l’odeur épaisse du béton qui accompagne le sable agaçant dans la chaussette et la poussière de ciment dans la douloureuse plaie au creux du pouce. Je connais l’odeur du sable humide qu’on va chercher de la pelle dans l’estomac d’un tas pouilleux piqué d’herbes rudes, crêpées, cruellement coupantes, élevées rudement pour se contenter de peu et de trop, mais sans jouir jamais de la bonne mesure. Entre la sécheresse épuisante d’un été sans ombre et le déluge d’un hiver qui ravine les pentes grumeleuses, ces herbes ne savent rien de la tendresse. Même leurs racines chevelues à l’extrême ne peuvent nourrir personne d’autre qu’elles-mêmes, et encore à peine, avec un acharnement qui confine à l’absurde.. Au sable mort on ajoute la poudre de chaux. Elle a l’odeur que libère l’ennui d’un long voyage. Elle pue la lassitude et l’extrême fatigue. Sa fluidité est écœurante, comme l’est le pelage d’un chat. Il faut alors mélanger le sable stérile et cette cendre morte cuite dans les immenses et tragiques fours des cimenteries. Même les hauts fourneaux sont moins désemparés. La mélancolie du métal en fusion possède, un peu, du sang des étoiles. Là, rien que le vide minéral et lunaire ; et surtout, surtout, une solitude sans mesure.
Il faut ensuite faire un creux dans le ventre mort de cette matière et la féconder avec de l’eau. Par un mystère que personne n’a jamais su m’expliquer, cette eau est toujours vieille et sale.
Alors monte mollement le fumet chargé de maléfices. Le désespoir est ce gaz toxique!  D’ailleurs les maçons se suicident souvent : ils se jettent du haut des tours qu’ils ont mis tant de temps à élever. C’est un fait, statistiquement prouvé. N’est-ce pas tragique ? N’as-tu jamais reniflé le suint qui coule d’un blockhaus ? Dans ce concentré de douleurs qui ne connaît que l‘angle aigu, dans ce précipité d’absurdité, de laideur, d’arrogance, d’épaisseur, de violence, de grossièreté, de veulerie, dans l’ombre infecte qui couve stupidement les étrons, les flaques d’urine, les tristes et  maigre épineux, les boîtes recelant jalousement un liquide suspect, les chrysalides abandonnées des préservatifs avachis, dérisoires et pathétiques, la fétidité s’accumule plus qu’ailleurs. C’est cela l’ignoble, et triste odeur du béton.
_ Et le plâtre ?
_ Beaucoup plus sensuel, le plâtre. Très féminin, Rien à voir!
_ Il y a aussi la colle à carreaux.
_ Oui, c’est bien la colle à carreaux, elle sent la crêpe toute chaude. Je dirais que la colle à carreaux est maternelle.

 


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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 04:46
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J'étais fils de chef, et j'étais chef moi-même, beau et respecté. L'herbe ployait sous mes bottes souples en cuir de chien . Mais il est  vrai que la prairie ployait tout aussi docilement aussi sous le vent d'Est. J'allais, digne et beau, tenant par la bride ce cheval court et nerveux, poilu comme un chevreau, d'un gris de ciel. En ces temps il n'était pas question d'être heureux ou non. Je fermais les yeux, c'est tout. Le soleil baignait mon regard d'un rouge soyeux. Le lait aigre bu, j'enfilais un long gilet en peau de chèvre qui sentait puissamment le campement, la fumée des feux en hiver, et je chevauchais longtemps sur ces terres ondulantes, sans piste aucune. Avant moi mon père et le sien, et le sien, et le sien encore avaient fait la même chose. Je portais à un doigt de la main gauche la lourde bague d'argent, celle de mon clan, avec la  tête de dragon avalant sa queue d'écailles. Shirvan notre shaman me l'avait tendue, le visage tourné vers les étoiles, quand le bûcher où avait été consumé le corps de mon père avait, depuis longtemps, refroidi et que la pluie d'avant l'hiver avait emporté la poudre de ses cendres au cœur de la terre. Alors je devins chef à mon tour. Homme simple comme un animal. Ni plus, ni moins. Homme sans histoire et précédé d’une longue lignée .

La saison dernière encore j'étais ainsi mais, quand vint l'été, en visitant le clan du "cheval éclaboussé" je fus terrassé.
Elle avait la grâce infinie des souffles qui parfois accourent du sud et vous enveloppent sans hâte et vous cajolent . Menue de taille, poitrine menue, visage menu, poignets menus. Ses yeux étaient immenses.  Elle s’appelait Ferghana. Elle vint nous apporter le thé salé fumant et le gobelet de lait aigre. Elle me dévisagea avec une stupéfiante audace. Et, sans me quitter du regard inventa un sourire qui alla se planter tout droit, et profondément, dans mon cœur. Le lendemain, mon oncle parlait à son père. Il accepta une pièce de soie fine et trois perles d’un orient rose. Elle revint nous servir le thé et le lait, elle me dévisagea de nouveau. Son père dit à mon oncle que sa fille consentait à ma requête, et que l’union des deux clans pourrait avoir lieu dans trois lunes ( les astrologues des deux tribus étaient formels sur ce point et ne divergeaient que sur le lieu de la cérémonie : au pied des gros blocs de granit (*)élevés là en des temps anciens par un peuple à tête de cheval, ou au croisement des deux rivières froides (**). Ils auraient le temps d’affiner leur prédiction. Et ils nous prédisaient, de toute façon, huit fils et deux filles. Ils étaient concordants sur ce point.) Elle me dévisagea, et sans un mot, je basculais la tête comme une herbe joyeuse sous le poids léger de son sourire. Je sentis sa main menue se recroqueviller dans ma paume puis  tourner sur elle-même comme une balle, s’ouvrir et s’échapper comme un voile.
Nous partîmes le soir même ainsi qu’ il convient, les sonnailles des troupeaux murmuraient à ceux qui savent l‘entendre cette ritournelle : « ils s’aiment ces deux-là, ils s’aiment et donneront à leur mère la terre huit fils et deux filles ». Les jours passèrent laissant derrière eux leurs âcres parfums de tourbe et l’odeur puissante des cuirs frottés à la graisse de mouton allongée de miel. Chaque nuit Ferghana se penchait, menue, sur mes rêves et me souriait.

BON... Ils se marièrent et eurent dix enfants et c'est tout! Bon... à table ? La dinde n'est pas cuite ? Bon, on reprend de l'apéro alors.

(*) Aujourd'hui c'est proche de Faye L'abbesse, tiens, justement là où il est question de bâtir un hypothétique hôpital.

(**) Plus tard ce lieu fut nommé Thouarsais, les deux rivières furent baptisées Thouet et Thouaret, elles se réchauffèrent aussi.

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 04:09

 

 

 

Les soirs d'obscures nuits, quand la lune est cachée par les nuages inconséquents, on peut deviner, du côté "d'Argentine", près de Thouars, un être étrange. Les gens l'appellent le "Mâchecouille".

Jamais personne n'a pu le capturer. Lieutenants de louveterie médaillés et braconniers experts en lacets sont toujours revenus bredouilles de leurs traques.

 


 

 

Un jour, l'on trouva un cadavre de Mâchecouille, déjà bien avancé. On le plongea dans la glace, et la maréchaussée l'escorta jusqu'à Paris. A l'académie. On n'en sut guère plus. Le "Mâchecouille " avait été écrasé par la roue d'un tilbury. Son estomac était vide.Son mufle était d'une tristesse infinie.

 

machecouille.jpeg


"Il n'a qu'une et unique jambe" constata le légiste.

C'est tout.

Ah, si ! On sait que le "Mâchecouille" est boiteux, et qu'il est un lointain cousin du "Morbite" dont on ne sait rien non plus. Seulement qu'il vit - peut-être - en Thouarsais à l'extrême limite du Bressuirais.

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