EPISODE 5
Résumé : C’était un retour en arrière. On ne va pas faire le résumé d’un retour en arrière quand-même !
Retour au café des Arts. Legrandu, au téléphone, appelle Balthazar
_ Cette fois-ci ce n’est pas une pittoresque affaire de vol de bagnole, de maternité, de petit Brahim frisé.Disait Legrandu à Balthazar : Mouloud est dans de beaux draps ! Rapplique et fissa !
A peine poussée la porte du commissariat, Balthazar vit le geste du planton. Pas dupe sur le taux d’alcoolémie du journaliste (on était quand même en début de soirée, état gazeux),sans un mot, mais avec une moue résignée, il montra du doigt l’étage au-dessus.
Comme une ombre Balthazar passa. Un peu honteux quand même : il est toujours troublant de se savoir jugé quand on est coupable.
Le commissariat de Thouars était installé dans une maison des années 30 qui ressemblait furieusement à un ancien bordel : salle d’accueil, salle de détente, salles pour s’isoler, et même jadis il y eut un bar clandestin baptisé « la paillotte » (du chaume recouvrait le comptoir). L’enseigne lumineuse, « Police Nationale », avait dû être branché aux fils de l’ancienne lanterne rouge. Mais, dans le fond, rien n’avait vraiment changé. On avait juste masqué les fresques coquines sous un badigeon gris bordé de noir, triste à chialer. Ici on pouvait avouer n’importe quoi, juste en ouvrant les yeux.
Balthazar monta donc l’escalier de bois. Sans désir particulier. Il passa devant la porte close du patron, et, à gauche entra dans le bureau de Legrandu.
A SUIVRE …
