Episode 22
Résumé : y en a pas. Y a grève des résuméistes.
Balthazar avait entendu, dans la pénombre amicale d’une barrique, la proposition de René (ce dernier voulait récupérer les terres de Marcel). Le journaliste s’échappa comme un voleur quand la cave fut éteinte ; non sans trébucher sur quelques traîteuses marches. « Rien de plus con qu’un escalier » pensa-t-il en se frottant les genoux.
Au matin son chef appela au téléphone.
_ Bonjour Balthazar. C’est ton directeur départemental. Tu te souviens que tu en as un ? Bon... Je viens de signer un contrat en or. 3.000 numéros avec le maire de Biscouille-mes-Deux.
Vous avez le sentiment d’avoir vécu cette scène ? C’était à l’épisode 20. Normal, cela arrive aussi dans la vie ordinaire.
Revenons à nos moutons. Deux jours passèrent, des jours mous et sans saveur comme il en existe tant en province. Balthazar traînait des pieds. Il avait des articles à livrer sous peu, mais il n’avait pas le cœur à écrire. Le secrétaire de rédaction (surnommé cul de plomb) le harcelait pour des vétilles : « dis-donc Balthazar, la légende de ta photo fait 3 lignes, tu sais bien que c’est 2 lignes pas plus. Dis-donc Balthazar, après une virgule, tu dois mettre un espace. Dis-donc Balthazar j’attends tes papiers, j’ai prévu de rentrer tôt à la maison... ». Balthazar soupira, ( je mets un espace derrqière la virgule) et raccrocha. Il fila au Café des Arts savourer deux ou trois Duhomard avant l’arrivée de Karantec.
Il était tard quand il rentra à la rédaction. Dix-huit messages du cul de plomb s’affichaient sur l’écran du répondeur.
Le lendemain de ces évènements sans intérêt, Marcel reçut une lettre anonyme ainsi rédigée :
Pauvre Con
Sybille la gendarmète
La gaminNeque tu as requeilli
Et que ta fAmme a tant aimer
Pauvre con, cette fille, ces la sienne, pas la tienne !
Marcel brûla la lettre sans en parler à Marcelle. Sybille venait de la DDASS, il était bien placé pour le savoir. Donc, de ce torchon, Il s’en moquait comme colin-tampon.
Enfin pas tout-à-fait. Le coup avait porté.
Cela lui faisait mal qu’on puisse lui envoyer une lettre anonyme. L'auteur le connaissait bien pour savoir que Sybille était officier dans la gendarmerie. Il aurait préféré de beaucoup un bon coup de poing dans la gueule.
Le mal faisait son œuvre.
René Gloutu revint encore à la charge. Balthazar, Karantec et Sobiesława étaient encore là ce jour-là.
A SUIVRE...