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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 05:05

 Episode 12

 

marcel-12.jpg

 

 

 


Résumé :    6+5 = 11.  Pas mieux ! 

Cétait un lundi matin.

Marcelle ne fut pas étonnée quand l’estafette des gendarmes cala devant la maison. Les cognes - des jeunes à menton - s’approchèrent. Saluèrent, leur képi posé sur des crânes rasés.

_   Madame nous voulons interroger Marcel.

_  Vous voulez dire Marcel ? Marcel Marcel ? Parce que moi c’est Marcelle.

_  Heu...   le jeune bidasse embarrassé consulta son papier et répondit  affirmatif Marcel Marcel.

Les chaussettes à clous n’étaient plus jamais les mêmes. Jadis le gendarme restait en poste sur place toute sa vie. Il connaissait tout le monde. Il picolait comme tout le monde. Parfois même on le choisissait comme parrain pour un petit fraîchement né. C’est dire si on finissait par s’y accoutumer. Mais la mode était, ici comme ailleurs, au changement. Au « turn-over » comme disait le patron de Fabrex (voir épisodes précédents).  

Jadis, le pandore, il se pouvait qu’on l’aime, un peu, comme le curé.

Mais de jeunes officiers étaient passés par là. Les gendarmes désormais tournaient. Pas plus de trois ans sur place. Ils ne connaissaient donc plus personne. Résultat : on s’en méfiait, comme toujours. Et ils ne glanaient plus aucun renseignement, ce qui faisait le bonheur des R.G (Renseignements Généraux) désormais uniques pourvoyeurs d’infos au préfet, car ils avaient conservé leurs indics.

Le cogne poursuivit :

 _ Marcel... Heu... Marcel était à la manif vendredi devant la sous-préfecture de Bressuire. Nous voulons lui parler.

_ Ah mais à cette heure-ci, il travaille. Il est dans ses vignes. Je pense qu’il doit être au clos des « Pitchounettes ». Vous l’y trouverez sûrement. Je vous laisse mes fauvettes à tête noire j’ai un civet sur le feu.

_ S’cusez, mais c’est où les « Pitchounettes » ?

_ Ben voyons messieurs les « Pitchounettes » c’est après le « Grand Blanc » tout le monde sait ça ici ! Et Marcelle tourna les talons pour aller jeter quelques cèpes dans son ragoût.

Les pandores retournèrent à leur fourgon. Le plus jeune demanda au plus vieux :

_ Pourquoi nous appelle-t-elle ses fauvettes à tête noire ?

Le  plus vieux qui n’avait pas de culture répondit

_ Par affection.

A SUIVRE ...

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