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Je roule à vélo dans le monde penché. Une abeille me dépasse, elle a fait la grasse (grâce ?) matinée et s’est réveillée esseulée dans les rayons désertés. Elle file vers les premières fleurs, celles qui, justement, ne sont écloses qu’au grand soleil. Sa paresse l’a récompensée. C’est elle qui , la première, a trouvé les jonquilles qui , désormais, se délassent au printemps. Et, quand je passerai tout à l’heure devant ces gracieuses fillettes en jupette jaune, de ce jaune vu dans la cuisine du peintre à Giverny , elles seront déjà courtisées par de gros bourdons balourds, maladroits et tendres. Je roule à vélo dans le monde penché. Je n’ai encore rien bu, c’est le matin.