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"Exclus (1872) de la première internationale ( Marx a foutu dehors Bakounine), les anars et leur amis organisèrent leur propre congrès. Il se déroula à Saint-Imier (Suisse) dans la vallée jurassienne de la Suze, On les appela dès lors les Jurassiens. Il y avait du beau monde, des Espagnols, des Italiens, des Suisses, des Américains, d'anciens communards. Le principe fédérateur fut approuvé. Chacun restant absolument libre en se rejoignant sur quelques principes de base : refus de l'autorité et d'un pouvoir centralisateur.
"Aujourd'hui encore j'entends nombre d'amis s'étonner qu'un anarchiste puisse adhérer à une fédération. Une fédération n'est pas un parti. Elle ne donne aucune consigne. Elle propose des orientations à suivre ou non. Il reste qu'un anarchiste ne peut pas être raciste, c'est contre-nature. Pas de raciste à la fédération. C'est ainsi. Vous penserez peut-être que nous empêchons donc l'expression d'une liberté ? C'est votre droit, mais la limite à la tolérance c'est l'intolérable. L'anarchie ce n'est pas n'importe quoi, c'est l'harmonie, je le répète.
Face aux marxises autoritaires et centralisateurs s'opposait dès lors le principe libertaire et fédéraliste. La Commune de Paris pourtant chère au cœur des anarchistes avait créé ce rouage centralisateur - le comité de salut public - qui, déjà en avait agacé plus d'un.
Alors que la démocratie commençait à s'imposer en France d'une façon assez proche de celle que nous connaissons en s'appuyant sur la République, qu'elle allait être la position des anarchistes ? Elle est encore aujourd'hui assez partagée.