Pour la révolution prendre à gauche !
Sapristi Balthazar
Le blog qui dit n'importe quoi et même son contraire !
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Pour la révolution prendre à gauche !
Les garçons, qui ont bien du mal à se hisser au niveau supérieur du sexe opposé, ont cependant un avantage naturel : ils peuvent aller faire pipi dans le jardin.
Or cela devient de plus en plus compliqué. L'autre jour, alors que je me soulageais, heureux et libre dans un silence bucolique, savourant la solitude du lieu, j'entendis au-dessus de moi le souffle de la baleine céleste. Et j'imaginais l'aérostier penché sur sa nacelle, m'observant avec le sourire goguenard du gendarme planqué dans un champ de maïs avec son radar pour engraisser ses statistique.
Si maintenant il faut aller faire pipi avec un sombrero sur la tête !
En consultant le règlement de la piscine à Thouars, envoyé ces jours-ci dans les boites aux lettres, je me suis senti soudain déshabillé.
Pas de caleçons, pas de shorts, interdiction d'être habillé sur le bord du bassin, et pour avoir le droit d'être en tenue de bain je dois être accompagné d'un enfant de moins de 7 ans!!!
Les enfants de moins de 7 ans, ils en prêtent à l'entrée si on est démuni ? Parce que je veux bien me baigner nu avec un bonnet sur la tête, mais est-ce bien ce qu'ils veulent ?
Sapristi ! moi je voulais voir le moulin de "Chaud-Lait "!
A Thouars, le siège du PS
Ah! Sapristi ! ça on ne nous l'avait pas dit : il faut faire un détour pour aller au changement. Aurons-nous assez d'essence ?
Un lecteur malicieux nous envoie cette photo.
Balthazar, qui a toujours mauvais esprit, a envie de rajouter : PAS D'AVENIR.
J'aime bien ce monument aux morts à Thouars dû aux ciseaux de Marcel Chauvenet. Pas de fantassin flamboyant assoiffé d'assaut, mais un soldat fourbu, glaive au sol, symbole d'une paix nécessaire et saluée, gagnée de haute lutte.
Au fil de cette paix alanguie croissent les herbes au bord des gerbes.
Ce n'est pas encore le champ d'honneur mais c'est déjà une amorce de friche.
Des chasseurs ont fait un carton le jour de l'ouverture dans le département de la Vienne, à Bouresse. Ils voulaient faire du pâté : un perdreau - un cheval.
Thouars, face au château : une aridité qui cousine avec l'art contemporain.
Devant le monument aux morts : un curieux camaïeu vert de gris.
Bordées d'une pelouse rêche qui envisage son prochain retour à la graine sauvage, les saignées poussiéreuses sont même délaissées même par les chiens prompts à déféquer.
Sous les fenêtres la mairie, la démocratie a poussé son mufle épineux jusqu'ici.
Ah oui quand même : quatre fleurs!!! certainement des roses des sables alors.
Je ne sais si un occidental, blanc de peau et fragile comme tous les gens qui boivent de l'eau en bouteille et usent de crème solaire, ont tenté cette périlleuse traversée. Suis-je le premier ? Je le crois bien. Certes ma famille aimante a tenté de me dissuader, et aucune assurance n'a voulu couvrir le risque insensé que j'ai voulu assumer:
TRAVERSER LA PLACE SAINT-MEDARD EN PLEIN SOLEIL;
Les techniciens qui ont préparé ce voyage fou, à l'heure du départ, m'ont dit :
- "arrête il est encore temps. Voici notre dernier relevé au pied de l'église dans un endroit frais.
Au milieu de la place personne n'y est encore allé. Tu risques l'ivresse de la chaleur, tes lèvres vont se craqueler, ta langue va considérablement gonfler et tu auras des visions atroces. Pas de mirages : tu ne verras pas, au loin la fraîche Bressuire sous sa brume d'août, mais tu vas croiser le diable!"
_ Tant pis, ai-je répondu, j'y vais. Mon sponsor, l'apéritif Duhomard a engagé trop de frais. Je ne peux plus reculer.
_ Quand même a répondu ma sage épouse en pleurs, ils n 'ont donné que deux bouteilles.
_ Oui, mais tu oublies le service de six verres à apéro!
Au bord du resto qui offrait encore l'ombre délicieuse de ses parasols, dernier refuge avant le désert, j'ai posé mon pied gauche. Et j'ai avancé. Un pied devant l'autre. Un pied devant l'autre. Le soleil a commencé à peser de sa masse terrible sur mes épaules. Un pied devant l'autre. J'ai pu prendre cette photo avant que la lentille de mon appareil explose sous l'effet de la chaleur, et avant que mon ordinateur portable ne commencer à fondre. Lorsque j'ai appuyé sur la toucher"enter" pour envoyer ce cliché unique, le plastique de la touche est resté collé à mon doigt.
Un pied devant l'autre. La 9e partie de la musique pour 18 musiciens de Steve Reich a scié mes oreille (écouter en haut de la page). Pourtant j'étais seul. C'est ma tête qui jouait seule et folle. Un pied devant l'autre. A mi chemin : personne. Pas un insecte. Ah si : deux frelons asiatiques recroquevillés, séchés soudainement en plein vol. Un pied devant l'autre. Il me restait encore un peu d'eau et quelques gouttes de Duhomard. Un pied devant l'autre. Soudain une lassitude gigantesque a envahi mon âme. J'ai vu, oui, j'ai vu Jésus au loin. Avec son doigt sur la tempe il semblait me dire, "tu es fou, je ne suis pas là, je suis dans ton coeur, à très bientôt Balthazar". Un pied devant l'autre. Deux mètres plus loin, j'ai vu la terrasse du café des arts paisible sous sa gracieuse tonnelle et Yolande qui arrivait avec son doux sourire, un demi de bière à la main ,la buée coulait du verre sur sa main. C'était le diable car dans un suprême effort de volonté je me suis rappelé que le café des arts ne borde pas la place Saint-Médard.Un pied devant l'autre. J'ai avancé, vide de pensées, chassant toute image de mon imagination rétive. Un pied devant l'autre. Le sang a débordé de mes chaussures, séchant dans l'instant, même lui ne pouvait plus me rafraîchir.
Je suis parvenu de l'autre côté de la pace, mais je n'ai pas de souvenir. Je me suis réveillé à l'hôpital.
J'avais accompli cet exploit extraordinaire : la traversée de la place saint-Médard en solitaire sans assistance technique. Je compte publier mon récit. Et avec un peu de bol j'irai le dédicacer dans une grande surface entre le rayon des yaourts et celui des produits frais.
j'ai déjà le titre : "ce que j'ai fait aucune bête, pas même un frelon asiatique, ne l'a fait" .
Il paraît que le maire veut me remettre la médaille de la ville. Merci bien mais je refuse : je suis anarchiste !