L'autre jour je vais aux écuries du château de Thouars voir la petite expo du centre régional de la Resistance sur les photos truquées pendant la guerre. Je me pointe avec deux potes. On me dit que c'est payant. 3,50 € pour entrer dans la salle qui est toute petite.

 3,5 € par trois = 10,5 €. Trop cher pour un truc qui a toujours été gratuit ! La caissière s'est excusé : " c'est la volonté des élus". Moi, j'aimerais bien que la volonté des élus soit de baisser nos impôts.

On a résisté, on a fait demi-tour.

On est allé à deux pas de là au "Pied de Biche" où la bouteille de blanc est vendu 2 €.

On n'a pas résisté. 

L'élu abuse et c'est nous qu'on a bu !

Hier samedi, à Saint-Jean-de-Thouars,  nous étions quelques centaines pour tenter de repousser le projet de procherie industrielle qui a pourtant obtenu l'accord de la préfecture.

Quelques élus étaient là pour exprimer leur soutien à la population, mais on a bien vu qu'ils comptent pour du beurre. On pourrait faire un référendum, mais aucun élu ne le propose sérieusement.

Karantec propose qu'au premier tour de la présidentielle chacun mette un billetin : "Non aux cochons". Il est le seul à soutenir cette belle idée.

Le maire de Thouars qui avait dit, lors de la dernière réunion, qu'il fallait faire masse,  n'était pas là ! Il était retenu en mairie pour accueillir les nouveaux habitants. Leur a-t-il dit qu'un jour l'air pourrait sentir le goret ?

mar

La "NR" nous conte ( compte ?) une belle histoire ce 29/10/11 : celle d'un facteur qui a trouvé, sur le trottoir, une liasse de 300 €. Au lieu d'empocher ce que d'autres auraient vu comme un heureux message du destin, il a voulu déposer la somme en mairie, à Thouars, au bureau des objets trouvés. "Très consciencieux, pour ne pas retarder sa tournée, le facteur a remis son petit colis au coiffeur du quartier qui lui-même l'a déposé au service municipal " précise le journal.

Moralité :

Un probe coiffeur

et un honnête facteur

se font pourvoyeurs

et prouvent, c'est la meilleure

que l'argent ne fait pas le bonheur

Claude, un lecteur de talent ( comme vous tous) m'envoie cette photo. Un caddie de super-marché, des morceaux de pavé, et une affichette proclamant que la grande-surface est révolutionnaire !

Quel fulgurant raccourci de cette époque qui détourne le sens des choses.

Cela me rappelle une anecdote authentique. J'étais alors journaliste dans une petite ville. En face de la grande surface vient s'installer un discounter. Alors, furieux de cette concurrence, le proprio de l'hyper m'envoie un communiqué pour défendre le petit commerce. Stupéfait je l'appelle :

_ Mais comment pouvez-vous défendre le petit commerce ? Vous avez tué toutes les épiceries du centre ville?

_ Hé ben, me dit-il sans rire, moi aussi je suis un épicier.

Aujourd'hui il se proclamerait volontiers révolutionnaire si cela pouvait l'aider à vendre sa pizza surgelée.Achetez la sauce piquante "Che Guevara" ! Qui n'a pas son slip Bakounine? Promotion sur le yaourt Kropotkine! Deux bouteilles de vodka Makno pour le prix d'une ! La lessive Louise Michel ravive le noir !

Au merveilleux café des Arts de Thouars ( plus beau bistro de l'Ouest) la patronne a eu une belle idée : lancer le café  Mémoire . Sans manière on y vient soulever un coin du passé et raconter quelques anecdotes vécues. Bravo !  

La première réunion était dédiée à l'école de jadis. Magnifique présentation. C'était charmant et très poli.

Personne n'a dit que l'école des Maligrettes ( laïque) avait été fermée sous le précédent mandat de la droite, soucieuse de montrer à l'inspection qu'elle était bon élève.  Personne n'a dit que l'actuelle municipalité de gauche refusait de payer ce que demandait le privée, soucieuse de montrer à l'évêché qu'elle était mauvaise élève.

Tout était harmonieux, tous avaient des bons points.

Et , quand l'animateur a tenté courageusement de lancer les souvenirs sur la guerre entre le privé et la laïque. Tout le monde a fait une moue amusée en disant : " pas de ça chez nous". Ensuite la conversation a roulé sur les cantines.

"Que faisait on des restes ?"

"A Saint-Charles on les donnait à un cochon ."

" Ah bon Saint-Charles avait un cochon ?"

A ce moment mon voisin, pur produit de la communale, silencieux jusqu'alors,  m'a glissé entre ses dents serrés : " à Saint-Charles y a toujours eu des cochons".

Le prochain café mémoire devrait être consacré à "Polémiques et escarmouches " (prévoir sa journée entière).