18 novembre 2013
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Carlota, personnage central du récit "Calibres" est naturellement une héroïne inventée. Même si une vraie Carlota, hélas oubliée, a vécu au temps sombre et atroce de l'esclavage.
J'ai écrit et achevé ce récit durant l'été dernier. J'ai ainsi imaginé Carlota.
épisode 19 :
Carlota était là, belle. Elle n'était pas bien grosse cette
fille qui maniait les armes de guerre. Elle avait dans le nez un anneau d'argent. Le cheveu long sur le côté droit et rasé sur le côté gauche dégageant le pavillon de l'oreille. Cette oreille
était grande et curieusement ourlée. A l'évidence Carlota avait choisi de l'exposer comme si elle voulait affirmer son mépris de toute coquetterie.
Au cours de l'automne alors que je visitais un ami, j'ai vu, de mes yeux vus Carlota, celle qui n'existait pas.
De son vrai nom Mélissa, elle a bien voulu que je la présente ici (merci à elle). Ainsi une pure création imaginaire, soudain, est entrée dans le réel ! Bouleversante expérience.
Salut Carlota !
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LE FEUILLETON
17 novembre 2013
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Vous n'avez pas le temps de lire ? Balthazar est là. Il écrit pour vous des phrases romanesques qui valent des
volumes entiers. Vous les lisez en moins de 30 secondes et votre imagination fait le reste.
_Avez-vous lu Van Gogh?
_ Non, mais j'aime beaucoup les romans de Bach et les cantates de Balzac.
(Balthazar Forcalquier)
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PHRASES ROMANESQUES
16 novembre 2013
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04:15
Pour un anarchiste
rien de pire que de se gendarmer !
(Balthazar Forcalquier)
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L'aphorisme de la semaine
15 novembre 2013
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LES VIDEOS
14 novembre 2013
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Résumé : On va bientôt s'arrêter là et au passage arrêter l'assassin, enfin...
peut-être.
Le neveu de Louis Grandclerc avisa la police le soir assez tard
et le commissaire fut bien étonné de lire, le lendemain, le papier fort bien documenté de Balthazar dans le Courrier de la République.
_ Ah Balt, tu nous as doublés mon fumier. Mais je ne t'en veux pas si tu paies ta tournée ce soir aux Arts et si tu
m'invites ensuite au «Trait d'Union » ( le resto derrière l'églie Saint-Médard) je suis dingue de la cuisine d'Angèle et des vins de Vincent. Ah mille bordels j'aime de plus en plus cette
bonne ville de Thouars.
Ce qui fut fait, en effet, en fait. Balthazar paya l'apéro, les repas, et même les fameux rhums de la maison ( il y en
avait 5, et Vincent offrit le sublime dernier alcool). Belle soirée, Jérôme le commissaire accepta même de trinquer à la mémoire de Carlota. Il avait bien changé ce Jérôme, et en bien. Un
phénomène bien connu à Thouars.
_Tu ne sais pas la dernière Balthazou ? dit le commissaire avant de savourer son sublime verre de poire de chez
Cazotte, j'ai pris rendez-vous chez Karantec pour me faire soigner les dents.
_ Alors ça ! Ça c'est courageux !
L'analyse attentive des douilles retrouvées dans la cache fournit la dernière clef de l'ultime mystère. L'une d'elle
révéla qu'elle contenait fort peu de poudre. Charles Grosbois qui, on s'en souvient, était membre d'un club de tir, était non seulement une fine gachette, mais il connaissait également les
dosages de poudre. Il avait préparé une cartouche allégée qui ne lui fit qu'une blessure supportable. Un sondage de la rivière à l'aplomb du jardin permit de retrouver sous 30 cm de vase le petit
boîtier télécommandé en plastique qui avait servi à déclencher les tirs à distance.
Un mandat d'arrêt fut lancé contre Charles Grosbois. Mais en vain. Charles avait changé de vie. Il s'appelait désormais
Si Mohamed El Brahim, il était devenu intégriste musulman. La dernière fois qu'on l'avait vu, c'était en Afghanistan dans un groupe se réclamant d'al
quaida.
En Thouarsais les licenciements allaient toujours bon train, même si le tarfic ferroviaire allait bientôt
s'interrompre ; et les manifs des cheminots n'y changeraient rien.
_ Entre nous, elle nous manque cette Carla, dit au journaliste le chef de gare en tête du énième
défilé
_ Pas qu'à vous, pas qu'à vous, répondit Balthazar soudain mélancolique.
FIN
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LE FEUILLETON
13 novembre 2013
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11:36
Nicolas Reau a mis en terre trois
amphores. La pose de ces cocons géants et fragiles a donné lieu à une sorte de cérémonie païenne, belle et cosmique, c'est en tout cas ainsi qu'on a voulu la voir.
Dans ces creusets obscurs et
minéraux des mystères immenses s'agitent, des miracles sont caressés, des émotions sont en gestation.
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Le Thouarsais ou rien ( bonnes adresses)
13 novembre 2013
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08:05
Chères lectrices, chers lecteurs.
Notre histoire "Calibres" s'achève demain.
De temps en temps,
les jours grisés, quand le labeur pèse et que dehors le racisme remonte des égouts, alors ayez une petite pensée pour Carlota.
Lundi je vous dirai la troublante expérience vécue quand l'imaginaire est face au réel.
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LE FEUILLETON
13 novembre 2013
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04:42
Résumé :Le brouillard se lève un peu sur la nuit mais quand même il pleut encore. Si l'on
peut dire. Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire grand chose. Logique : tout est mystérieux dans cette histoire.
La vue du salon était bucolique et gracieuse, une grande baie
vitrée ouvrait sur le Thouet, la rivière qui baigne Thouars autant que le Duhomard baigne le gosier des Thouarsais. Jamais à sec. En face, le château et l'orangerie de Marguerite d'Ecosse devenu
collège public sous une municipalité de gauche, était beau comme la Renaissance.
_ D'ici on voit bien le feu d'artifice du 14 juillet, dit le neveu.
_ Ah ? Mais vous devez être envahi par les badauds ?
_ Ben oui, mais c'est le 14 juillet, pas de privilège ce jour-là.
_ Ah c'est beau ce que vous dites.
_ Excusez moi d'interrompre cette aimable discussion mais il nous reste deux ou trois choses à éclaircir. Pourquoi
quatre douilles dans le fond du caisson où se trouve la carabine ? Pourquoi une blessure relativement légère compte-tenu du calibre de
l'arme ?
_ Ben oui pourquoi ?
_ Hé bien parce qu'il a d'abord fallu que Charles Grosbois soit parfaitement positionné pour recevoir sa propre balle
dans l'épaule où il savait que la blessure ne serait pas gravissime. C'était audacieux mais cela valait bien un coquet héritage. Pour cela il s'est mis à quelques pas du canon, à l'oeil il a
estimé la trajectoire, il a présenté une feuille de papier clouée à un manche posé au sol ou tout autre repère du même genre. Premier coup, trop haut ou trop bas, voilà une deuxième douille –
après celle d'Angeline – dans le trou. Nouvel essai. Troisième douille. L'impact est parfait. Il se met à la place de la cible et reçoit la quatrième balle qui fournit le quatrième étui. Juste
avant, pour chaque tir, la carabine est restée en position. Avant le quatrième et dernier Charles Grosbois a armé le ressort pour que le fusil disparaisse dans sa cache et fasse tomber sur lui le
couvercle de tôle avec son propre recul. Il s'est mis à la bonne place, a déclenché la télécommande, a reçu l'impact, la carabine a disparu. Sur place personne n'a fait attention à cette plaque
de tôle sur un chantier ordinaire. Il ne restait plus qu'attendre le passage des bulldozers pour recouvrir la pièce à conviction. Les engins avaient certainement été commandés pour le lendemain.
Le secret était bien caché sous une bonne couche de terre.
_ Sapristi ! Mais c'est bien sûr !
_ Vous avez une idée ?
_ Non, mais je souviens à présent que Charles Grosbois sur son lit d'hôpital s'inquiétait de savoir justement si le
terrassement avait été fait. ( note de l'auteur qui est bien placé pour le savoir : c'est vrai, il suffit d'aller voir l'épisode 24, Charles Grosbois a dit : « nous faisons
construire une maison sur le coteau, en face du château de Thouars. Le terrassement devait s'effectuer dans la semaine et nous sommes allés voir le chantier. D'ailleurs savez-vous si les
bulldozers ont pu niveler le sol ? » )
_ Cette question m'a semblé déplacée à l'époque, mais je comprends l'intérêt de Grosbois. Il avait bien manigancé son
affaire et seul ce détail pouvait nuire à son scénario. Ah la fripouille. Reste un mystère : comment la moitié de son épaule n'a pas été arrachée par l'impact d'un arme si
puissante.
_ J'ai bien une idée, mais je pense que pour cela la police sera plus efficace. Charles Grosbois était habile,
n'était-il pas membre d'un club de tir ?
A SUIVRE...
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LE FEUILLETON
12 novembre 2013
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04:34
Résumé : quoi qui gnia derrière la maison des Grosbois ? Y a un trou. Et quoi qui gnia
dans l'trou ? Y a une foutue surprise et la solution d'une énigme. Ah ça fait du bien quand même parce que c'était ennuyeux de clore bientôt cette histoire sans faire le ménage dans tous les
coins. Et du ménage il reste à en faire.
Balthazar tendit la main comme pour imposer le silence et pour
mettre son idée dans le bon sens.
_ Attendez, attendez... Voilà la scène qui s'est déroulée ici voici plusieurs années. Le chantier de la future maison
est commencé, le terrassement en cours. Depuis quelques temps Carlota flingue les patrons à tout va. Charles Grosbois vient ici avec sa femme voir comment avancent les travaux. Charles Grosbois a
mis en place son diabolique scénario. Il laisse sa femme prendre de l'avance, il ouvre le coffre de sa voiture, fait exploser la tête d'Angeline qui salit la terre tout autour, la force de la
détonation fait entrer la deuxième cartouche toute seule dans le canon de l'arme, c'est le principe semi-automatique. Charles récupère la première douille pour ne pas laisser de trace. Il fait
vite, il ouvre cette cache qu'il a bricolé quelques jours avant. Il y jette la douille. Il fixe la carabine Chapuis sur son châssis. Il s'éloigne un peu, se met dans l'axe du canon et déclenche
la télécommande. Il est touché à l'épaule. Jette la télécommande dans les buissons du coteau, elle roule et tombe dans la rivière toute proche. Alors, il reste à attendre les secours. C'est donc
lui et non Carlota qui a tiré. Hum... reste une inconnue, comment un balle de calibre 300 Winchester magnum qui fait voler une tête en éclats ne fait qu'une blessure au second tir. Et comment
pouvait-il être sûr de ne pas être touché à la tête ? Et aussi pourquoi quatre douilles si deux coups seulement ont été tirés ? Le brouillard se lève un peu sur la nuit mais quand même
il pleut encore.
_ J'admire la métaphore. Vos questions je me les suis posées aussi, elles vont trouver bien vite une réponse, mais
justement il commence à pleuvoir, allons poursuivre cette passionnante conversation. Mon neveu n'avez-vous pas parlé d'un verre de Duhomard.
_ Si fait mon oncle, si fait, il est juste frais.
_ En effet !
_ Revenons en aux faits.
A SUIVRE ...
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LE FEUILLETON
11 novembre 2013
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04:42
Résumé : Ah ben ça alors !
Là dans le fond de la fosse, sous une plaque de tôle ondulée, là
même où voici quelques années Angeline Grosbois avait été abattue et son mari Charles blessé d'une balle dans l'épaule, ici même le neveu de Louis Grandclerc venait de mettre au jour une
cache.
C'était un trou maçonné d'environ 1m50 sur 2. A l'intérireur une carabine rouillée. Elle était vissée à un mécanisme,
une sorte de berceau équipé d'un ressort et relié par une coulisse au couvercle de tôle. Un petit boîtier équipé d'une petite antenne et d'un déclencheur était fixé sur la détente. C'était très
bizarre. Dans le fond : quatre douilles vides.
_ Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Demanda Balthazar.
_ Un mécanisme très ingénieux . Regardez comme cela fonctionne dit Louis Grandclerc en désignant le montage. Avec une
petite télécommande on actionne la gachette, le coup part, le recul de l'arme fait basculer le mécanisme. Le fusil disparaît dans le trou et le couvercle se referme automatiquement. Ni vu, ni
connu. Il a fallu que mon neveu désire une cave pour faire toute la lumière sur une ténébreuse affaire.
_ Sapriiiiistiiiii ! Mais qui a pu installer une machine ?
_ Ah cher Balthazar j'ai bien un idée. Observez l'arme, c'est une
carabine Chapuis, dite « challenger ». Les douilles sont de calibre 300 Winchester
magnum.
_ Heuuuu...
_ Ah votre mémoire est défaillante, rappelez-vous, c'est l'arme et le calibre qui a tué net Angeline
Grosbois.
_ Et blessé son mari.
_ Justement, blessé seulement, vous comprenez ?
_ Heuuuuu...
_ Mais c'est limpide pourtant. Je vous ai connu plus affûté.
_ Les apéros sûrement ! plaida Balthazar qui vit émerger du fond de son crâne une petite lueur. L'idée fit sa
place dans la cervelle un peu épaisse, puis s'ouvrit comme une fleur de tubéreuse, tardive mais si séduisante. Elle avait le suave parfum de la vérité.
Louis Grandclerc vit la bouche du journaliste s'arrondir
_ hoooooooo !
_ Ah vous comprenez mon ami !
A SUIVRE...
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LE FEUILLETON