Kadhafi se cacherait dans les marais de "Bandouille", lieu-dit bien choisi, non loin de Tourtenay. Voilà ce que l'on pouvait apprendre sous le manteau ( ou sous le voile) ce matin sur le marché de Thouars.

L'OTAN hésiterait à bombarder la zone d'autant plus que Bébert qui habite pas loin de là n'y est pour rien.

Mais il paraît que l'OTAN a droit à 7 % de perte.

D'ailleurs au zinc du "Sablais", tout à l'heure, au moment du blanc limé, tout le monde appelait Bébert "Monsieur 7 %". Inquiet, Bébert a demandé l'asile politique à Sainte-Verge ( la municipalité, qui a ouvert une cellule de crise,  examine en ce moment même le dossier.)

C'est pas à Bressuire qu'on verrait ça !

L'idée était belle. Sous les ombrages, à Thouars, Michael Lonsdale venait lire des textes sur fond de jardins herbeux et de fleurs des champs, entre piano et gazouillis d'oiseaux. C'était le programme.

Passons sur la fermeture de la buvette, alors que tout le monde tirait la langue. Des Thouarsais restant sur leur soif on n'avait pas vu cela depuis longtemps, mais on avait encore rien vu.

On s'attendait à du beau,à du grand, du Gracq, du Jacques Brosse, du Proust, du Cendrars

"Le commandant est tout de même un chic type

 "Il a fait un crochet

"Et longe Fernando de Noronha de si près que je pourrais

presque cueillir un bouquet"

On s'attendait, à du beau et du grand, ce fut un bouillon tiède et clairet.

Il a expédié le sermon aux oiseaux de saint François d'Assise comme une potion amère...Puis il a enchaîné avec des petits contes bêbêtes dans lesquels les filles se transforment en rosiers, par amour, évidemment, pas pour changer la société.

Il a couiné contre les enfants qui riaient au loin, babil mignon qui troublait son "travail" a-t-il dit. On a regardé le bout de nos chaussures, un peu gêné pour lui.

Et puis, au bout d'un moment, un chien a aboyé. Mais il n'a rien dit.

Entre cabots on se comprend.

Les soirs d'obscures nuits, quand la lune est cachée par les nuages inconséquents, on peut deviner, du côté "d'Argentine", près de Thouars, un être étrange. Les gens l'appellent le "Mâchecouille".

Jamais personne n'a pu le capturer. Lieutenants de louveterie médaillés et braconniers experts en lacets sont toujours revenus bredouilles de leurs traques.

Un jour, l'on trouva un cadavre de Mâchecouille, déjà bien avancé. On le plongea dans la glace, et la maréchaussée l'escorta jusqu'à Paris. A l'académie. On n'en sut guère plus. Le "Mâchecouille " avait été écrasé par la roue d'un tilbury. Son estomac était vide.Son mufle était d'une tristesse infinie.

"Il n'a qu'une et unique jambe" constata le légiste.

C'est tout.

Ah, si ! On sait que le "Mâchecouille" est boiteux, et qu'il est un lointain cousin du "Morbite" dont on ne sait rien non plus. Seulement qu'il vit - peut-être - en Thouarsais à l'extrême limite du Bressuirais.

                       LA QUETE VERTE

Il vous faudra résoudre les trois premières étapes avant d'attaquer l'étape finale qui vous permettra de récupérer la boite (un bac de glace à la fraise)

Au guichet sur la droite de cette rue, ne passez pas. Au contraire ! Descendez l'impasse qui porte le même nom qu'elle. Ne prenez pas peur, vous êtes bien sur le bon chemin. La dernière plaque sur le côté droit vous donne un nombre. Ôter le premier chiffre du second vous donne la dernière lettre.

Une grotte à Thouars ? À proximité de cet hommage à Balthazar, descendez quelques marches entourées de verdure, furetez à droite à gauche, vous la trouverez. Juste devant, un piquet numéroté vous donne le la pour chanter « Like a Rolling Stone ».

Vous cherchez celle qui en aurait eu 600 bientôt? Peut-être la trouverez-vous auprès de celle qui en aura 120 au même moment. A moins qu'il ne faille y passer encore...

Là, ne vous laissez pas distraire par les échoppes. Montez ou descendez, pour prendre la première orthogonale. La spécialité de cet homme devrait vous donner quelques éléments pour vous diriger ensuite vers 57, 44, 63(u), 15, 33, 6, 13.

Juste au bout, la verdure. ELLE vous attend à côté de la pyramide, comptez les parallélépipèdes du mobilier urbain et ôtez 1.

Étape Finale

église Thouars LAC, la technologie vous donnera le départ de la dernière étape.

De là, dévalez au plus vite mais par les voies carrossables.

Une fois au plus bas, longez sur votre gauche. Passez le vieux mur, juste là. En son dos, des arbustes. Faites 2 grands pas, et fouillez à leur pied.

Le serpent tentateur écrabouillé sur la route des vacances par un camping-car (photo maison).

Les animaux sauvages sont mélancoliques, je ne le savais pas. L'exposition du château de Oiron, tout au long de l'été, nous le chuchote comme une confidence.

Dans les corridors, soupentes,boudoirs,cabinets on croise ces bêtes figées ou filmées qui nous regardent d'un oeil las, qui halètent le souffle court, qui vont à leur affaire sans passion, parce qu'il faut bien vivre. Appelons cela de l'art contemporain. Si l'art est une manière de nous émouvoir assurément la flèche a touché sa cible, et sa façon de décocher le trait emprunte ici aux techniques actuelles ( vidéo, plastique, photo).

Dans une pièce blanche, Mircea Cantor a filmé une biche et un loup, grands yeux inquiets et crocs affûtés. Vision pénible. On préfère s'en aller que poursuivre le douloureux spectacle d'une évidence immémoriale : l'un mange, l'autre est mangé. Mais en réalité ce qui gène ce n'est pas l'évidence : c'est le spectacle. C'est le même malaise qui surgit avec cet éléphant de cirque et ce singe de zoo photographiés par Carole Fékété : bêtes déplacées, ni vraiment sauvages, ni vraiment domestiquées, pauvres bêtes.

Dans l'obscurité laiteuse d'un monde de termites on assiste au défilé d'insectes caparaçonnés comme des gladiateurs, hérissés de prothèses et de pics. Sous la cuticule et la résine, les scarabées dorés - d'ordinaire mangeurs de roses - sont là voués au carnage.

Et puis il faut grimper dans le grenier pour voir, l'oeuvre de Claire Morgan qui semble figer le passage d'une chouette effraie dans un nuage d'akènes. Tout cela est très beau au début mais l'animal finit comme écrasé sur une vitre invisible. Le bel oiseau a un destin de moustique.

  Voilà ce que m'a raconté cette exposition vue il y a une semaine et dont je ne suis pas encore sorti. J'y pense tous les jours. Merci à ceux qui l'ont voulue et créée.